Nils Jacket Contre l'Agent X, le site officiel des Enquêtes de Nils Jacket

Paragraphe 24

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La salle spacieuse dans laquelle vous pénétrez était le bureau de feu Vitto Vogel. Tous les volets sont fermés ; vous pouvez allumer sans vous inquiéter. C'est dans cette pièce que le patron du Chicago Ave a été assassiné, et cela se sent. La police a tout passé au peigne fin et laissé des annotations à la craie jaune. Ils ont tracé des cercles autour de plusieurs douilles de munitions, près d'une grande armoire sur votre droite. Avec des flèches, ils ont indiqué des empreintes de pas venues de la porte jusqu'à l'armoire, puis reparties en sens inverse. Sans les marques des enquêteurs, vous ne les auriez peut-être pas remarquées : ses traces de pas sont blanches, le lino aussi. Par qui ont-elles été laissées ? Par acquis de conscience, vous posez votre pied à côté pour comparer : les empreintes de pas sont de votre pointure ! Vous déglutissez. Si vous avez le mot-code TRACUI, soulignez-le.

Un grand carré a également été tracé près d'une tache de sang, derrière le bureau en bois classieux qui occupe le centre de la pièce. A la place de ce carré devait se trouver le siège du bureau, emporté par les enquêteurs. C'était là que reposait le corps de la victime. Votre victime ? Les tiroirs ont été "nettoyés" et laissés sur le sol. La corbeille à papiers est vide. La police a tout emporté.

Revenant à l'armoire, vous voyez qu'au fond était dissimulé un coffre-fort, encastré dans le mur. Il ne devait pas être facile de déceler son existence : il était caché derrière un panneau de même couleur bois que le fond de l'armoire, et il devait y avoir des piles de papiers devant, que les policiers ont dû récupérer. Il était fermé par une serrure à combinaison, mais sa porte a été découpée au chalumeau. Vous ne la voyez nulle part. L'intérieur du coffre est vide. Est-ce l'assassin qui a forcé ce coffre ? Est-ce le mobile du crime ? Si la réponse est oui à ces deux questions, vous devez être innocent du crime : vous n'aviez pas de chalumeau sur vous lorsque vous vous êtes "réveillé", ni d'objets de valeur que Vogel aurait enfermés dans un coffre-fort. Vous repensez également à votre flash-back et à l'ombre qui tenait un chalumeau. Vous auriez surpris l'assassin ? Cela ne suffira pas à convaincre un juge, hélas, mais au moins cela vous rassure un peu, après le frisson que vous avez éprouvé en comparant vos empreintes de pas.


Dans le coin opposé de la pièce, une autre grande armoire a également été ouverte par la police. Sur l'étagère du bas de l'armoire, vous trouvez des verres propres et plusieurs bouteilles d'apéritifs : suze, porto, martini, whisky, punch, pastis. Si vous souhaitez en prendre une avec vous, sachez qu'elles sont trop encombrantes pour vos poches ; vous pouvez en glisser une dans la grande poche intérieure de votre veste, mais qu'une seule. Si vous avez déjà sur vous une boîte de conserve ou un sandwich ou une bouteille ou un livre, vous devez l'abandonner ici pour transporter la bouteille d'apéritif à la place.

Sur l'étagère du haut sont disposés trois écrans d'ordinateur, sous lesquels un plateau mobile permet d'avancer le clavier vers soi pour y taper. A la hauteur à laquelle il est placé, on ne peut utiliser l'ordinateur que debout. Comme vous pouviez en douter, l'unité centrale du PC a été emmenée. Mais un enquêteur a écrit quelque chose à la craie à l'endroit où elle était posée : "UC reliée aux caméras du RDC". Cela signifie que Vitto Vogel pouvait, de ce bureau, observer ce qu'il se passait au rez-de-chaussée de son bar grâce à des caméras comme celle que vous avez vue en bas de l'escalier. Sous le plateau mobile, vous découvrez un petit boîtier portant l'inscription "Ouverture porte RDC". A n'en pas douter, il s'agit de la fameuse télécommande qui permettait d'ouvrir la porte qui donne sur l'escalier conduisant à cet étage. Vous comprenez le dispositif : Vogel devait demander aux personnes souhaitant monter de se présenter devant la caméra, il ne devait ouvrir qu'à celles qu'il souhaitait. Vous, si vous avez dû faire sauter la serrure de la porte, c'est que vous deviez être persona non grata... Un argument qui refait pencher la balance en votre défaveur. Vous ne savez plus quoi penser...


Pour terminer votre examen des lieux, vous jetez un oeil aux fenêtres de la pièce, ainsi qu'à la porte-fenêtre du fond. Elles sont toutes pourvues de lourds stores métalliques, à première vue en acier, présentement abaissés. Les vitres, elles, ont l'air d'être faites en verre pare-balles. Ce bureau était décidément une forteresse imprenable ! Il était impossible de s'y introduire de l'extérieur. Le seul moyen d'accéder à ce bureau était que Vogel ouvrît la porte du rez-de-chaussée, en s'étant préalablement assuré, via la caméra, que la personne était digne de monter le voir.


Votre inspection exhaustive du bureau de Vitto Vogel étant terminée, vous revenez dans le couloir.

Si vous n'avez pas été dans ces endroits aujourd'hui, vous pouvez franchir la porte sans nom du couloir, au 1081,

ou redescendre l'escalier et prendre la porte qui mène au sous-sol, au 327.

Si vous préférez ne pas rester plus longtemps au Chicago Ace, sortez par la porte de derrière et
rendez-vous au 1351 si vous êtes en voiture, au 1373 si vous êtes à pied.