Nils Jacket Contre l'Agent X, le site officiel des Enquêtes de Nils Jacket

Paragraphe 135

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Vous vous allongez sur l'un des canapés et, pour ne pas trop grelotter, vous vous enroulez dans le plaid qui le recouvre. Très vite, le sommeil vous gagne. La peur que ne débarque un complice de ce Mr Peruzzi n'a pas eu raison de votre fatigue. Vous repensez à tout ce que vous avez vécu aujourd'hui, les images défilent dans votre tête à toute vitesse. Mais vous n'avez qu'une seule journée de souvenirs, vous en avez malheureusement vite fait le tour. Bientôt, il n'y a plus que du vide dans votre cerveau et vous vous endormez. Vous faites alors un rêve étrange.

Une jeune femme blonde s'approche de vous. Son visage reste caché, hormis son sourire et le grain de beauté assez voyant qu'elle a au-dessus de ses lèvres très rouges. Elle vous tend un verre à pied, rempli d'un liquide doré qui ressemble à un cocktail, avec sa tranche de citron. Vous sirotez ce rafraîchissement quand, tout à coup, vous lâchez votre verre, qui va se briser en mille morceaux par terre. Tout tourne alors autour de vous, comme si vous étiez en apesanteur. La blonde a disparu, et à la place c'est maintenant le visage d'une superbe jeune femme, brune cette fois, qui se penche sur vous. Vous voyez distinctement ses traits, ou du moins vous en avez l'impression car soudain ils s'estompent ! Vous essayez de les rattraper en tendant la main mais il est déjà trop tard : vous vous réveillez en sursaut. Vous comprenez immédiatement : vous venez d'avoir un flash-back !


Vous faites tous les efforts possibles pour vous remémorer les traits de cette jeune femme brune, mais cela ne vous revient pas. Le souvenir a disparu comme il était venu. Il y aurait de quoi en pleurer... Qui était cette femme ? Ce souvenir est-il récent ou très lointain ? Que des questions sans réponses pour l'instant... Notez néanmoins le Flash-back 2 sur votre Feuille d'Aventure, avec le numéro de ce paragraphe pour pouvoir vous y référer.

Vous essayez de vous rendormir mais vous avez le sommeil agité. Vous ne parvenez pas à vous reposer. Le spectre du macchabée dans la pièce rôde peut-être encore, bien décidé à vous empêcher de dormir correctement. Le lendemain matin, vous êtes debout de bonne heure. Sous terre, sans votre montre, vous ne sauriez pas l'heure qu'il est. Après avoir rassemblé vos affaires, vous décidez de ne pas moisir ici plus longtemps. L'issue par la bouche d'égout étant désormais condamnée, vous n'avez pas d'autre choix que de sortir par le passage secret du cellier.

Arrivé devant le râtelier de bouteilles, vous vous assurez, en regardant à travers, que la voie est libre. Comme l'Italien l'a dit à son interlocuteur au téléphone, la police est partie le soir venu. Dans ce sens, ouvrir le passage secret est un jeu d'enfant : le levier de commande est apparent dans le mur, et même bien en évidence. Après avoir précautionneusement replacé le râtelier derrière vous, si vous n'avez pas déjà un sandwich ou une boîte de conserve, vous pouvez faire main basse sur une conserve de raviolis ou de petit salé aux lentilles, histoire d'avoir des provisions sur vous. Compte tenu du poids et de l'encombrement d'une boîte, vous ne pouvez en prendre qu'une seule ; vous ne pouvez pas en stocker davantage dans votre parka. Si vous préférez, vous pouvez prendre à la place une bouteille de vin rouge. Si vous prenez quelque chose, notez-le alors sur votre Feuille d'Aventure.

Vous remontez prudemment l'escalier jusqu'au rez-de-chaussée. Vous entrouvrez la porte et y risquez un ?il. Personne en vue, aucun bruit... le Chicago Ace doit être vide. Vous franchissez l'huis, mais prenez bien soin de ne pas passer sous la caméra de surveillance fixée au plafond. Elle ne peut pas vous filmer quand vous venez de la cave : elle est tournée vers la salle commune du bar et vers le couloir qui conduit aux cuisines et à la porte de service. A côté de la porte que vous venez de franchir, l'autre porte, celle qui conduit à l'étage, a toujours sa serrure détruite qui pend. La grande salle du bar est toujours dans un grand désordre. Elle est abondamment éclairée par la lumière du matin qui passe par la grande baie vitrée de la devanture. Des badauds passent devant le bar, certains jettent un oeil par la vitre pour voir le lieu du crime. Il serait trop risqué de demeurer ici au rez-de-chaussée. Sur votre Feuille d'Aventure, remplacez le mot-code MARSOI par le mot "MATMER".


Si vous ne l'avez pas fait cette nuit, vous pouvez franchir la porte à la serrure brisée et monter à l'étage, au 356.

Si vous préférez quitter le Chicago Ace, ressortez précautionneusement par la porte de derrière et repartez, au 165 si vos 3 cases Santé sont noircies, au 275 s'il vous en reste au moins une blanche.