- Ce que je ne comprends pas, c'est comment tu t'y es pris pour tromper la méfiance de ce parano de Vogel. Il était impossible de pénétrer dans son bureau par la porte-fenêtre car il avait fait installer un store en acier blindé, qui était baissé. Il avait une caméra de surveillance en bas de l'escalier menant à son bureau. Il en ouvrait la porte par télécommande, à condition que la personne désirant le rejoindre fût un visage ami. Il n'aurait jamais laissé entrer quelqu'un qu'il ne connaissait pas. Au cours de cette année d'investigations, nous avons listé tous les gens de son entourage. Tu n'en fais pas partie ? T'es inconnu au bataillon, pour ainsi dire. Ma principale question est donc la suivante : qui es-tu ?

- C'est là tout le problème, commissaire. Je me pose exactement la même question.

Lamprey vous flanque un taquet.

- Ne joue pas avec moi, petit crétin ! Genève est réputée pour être une ville sûre et calme, et c'est sur moi que tous les politiciens comptent pour que ça le reste. Et je ne recule devant rien pour accomplir ma tâche. Tu ne me résisteras pas longtemps.

Vous essayez de lui expliquer votre problème de mémoire mais à aucun moment ne l'effleure l'idée que vous êtes sincère. Pour lui, vous êtes coupable, point.

- Puisque Monsieur veut faire de l'esprit, qu'on le conduise en cellule de haute surveillance. Il y restera détenu en attendant son transfert en urgence devant le tribunal.

- Vous ne pensez pas que vous devriez prévenir le détective mandé par Interpol ? intervient l'un de ses hommes.

- D'une part, Nils Jacket n'est pas un agent d'Interpol. D'autre part, pas question de l'appeler. Ce détective étranger a une tête qui ne me revient pas. Il ne m'a jamais paru très compétent.


Si vous avez le mot-code SASGAT et qu'une jeune femme est morte près du Jet d'Eau ce matin, rendez-vous au 13.

A défaut, si vous avez le mot VUNIJA, rendez-vous au 1230.

Si vous n'avez pas ce mot, rendez-vous au 13.