Vous toisant d'un regard soupçonneux, il tourne l'attaché-case vers lui pour en actionner les serrures. Il s'interrompt brusquement.

- Attends ! Il y a un piège. Si tu me laisses l'ouvrir, je parie que c'est parce que la mallette est piégée ! On ne me la fait pas, à moi ! (il la tourne vers vous :) Ouvre-la, toi.

Ne sachant trop quoi penser de sa méfiance excessive, vous faites jouer les serrures du porte-documents, dans un cliquetis sonore. Vous en relevez le rabat et en découvrez le contenu. Vous manquez pousser un cri : des billets, des brassées de billets bien rangés, la valise en est pleine à craquer...! Bernie avait donc vu juste. Mais tout cet argent vous appartient-il ? Une chose attire soudain votre attention : un mini-pistolet, soigneusement rangé sur le côté, entre deux liasses. Il semblerait que votre vous d'avant avait tout prévu, y compris les cas de force majeure. Vous vous êtes laissé un atout qui peut vous sauver.

- Eh bien, qu'attends-tu ? Fais-moi voir cet argent ! vous exhorte Bernie, menaçant.

Il ne faut pas qu'il voie l'arme, sinon vous pouvez craindre le pire ! Vous lui montrez une liasse de billets :

- T'inquiète pas, l'oseille est bien là. Tiens, attrape !

Vous la lui lancez. Il essaie de la rattraper avec sa main gauche. Cette seconde d'inattention vous suffit : vous vous saisissez du pistolet dans la mallette et le braquez sur lui.

- Pas un geste, lui ordonnez-vous.

Mais dans un réflexe, il sort son pistolet de sa poche. Vous lui tirez immédiatement dans la main ! Il crie de douleur et lâche son arme. Vous refermez l'attaché-case, le prenez à la main et plantez là Bernie. Vous n'avez pas le temps de vous occuper de lui davantage car votre coup de feu a mis tout le monde autour de vous en émoi, et des policiers vont rappliquer. Vous êtes cuit si vous restez là une seconde de plus.

Vous détalez en direction de l'escalator par lequel vous êtes descendus dans la galerie commerciale. Vous ressortez sur la place, le souffle haletant. Vous apercevez les policiers postés sur les quais des tramways descendre à toute vitesse par leurs escalators. Personne à la surface ne semble faire attention à vous. Rangeant votre arme dans votre veste, vous quittez les lieux d'un pas sûr, comme un voyageur pressé, avant qu'un représentant de la loi n'ait le temps de voir par où vous partez. Vous disparaissez dans la nuit.


S'il n'y figure pas, notez le mot-code "POURGA" sur votre Feuille d'Aventure. Si vous n'avez pas le mot TUABAT, notez-y également le mot ""TUVOAV" (sauf là encore si ce dernier y est déjà inscrit).

A l'abri d'un porche dans une rue déserte, vous examinez ce sur quoi cet épisode mouvementé vous a permis de mettre la main. Le mini-pistolet est un Steyr M-A1, un semi-automatique de précision. Le chargeur peut contenir 14 balles, et il lui en reste 13 (pensez à tenir le compte des munitions qui vous restent si vous êtes amené à y avoir recours).

Dans l'attaché-case, c'est une véritable fortune qui est désormais en votre possession. Un décompte rapide vous apprend que vous êtes le détenteur d'un magot de 396 000FS, en billets. Plus aucun souci pécuniaire en perspective ! Toutefois, la seule façon de le transporter avec vous, c'est dans sa mallette, et celle-ci fait son poids. Si vous la tenez tout le temps à la main, elle risque de vous encombrer. Par ailleurs, si d'aventure le texte vous stipulait que "vous lâchez ce que vous avez à la main", vous devrez l'effacer de votre Feuille d'Aventure, avec tout ce qu'elle contient. Vous ne pourrez l'y réinscrire que si vous la récupérez. Il serait peut-être judicieux de trouver une cachette où la laisser. Vous pouvez prendre dans vos poches des billets pour une somme maximale de 3000FS, afin de voir venir. Ajoutez les 396 000FS à votre Feuille d'aventure, en précisant où vous les rangez.

Cette soirée agitée vous aura donné des sueurs froides, mais vous aura également permis de découvrir ce à quoi conduisait cette clef de consigne que vous aviez trouvée dans votre chaussette. Cet attaché-case est un élément du puzzle de votre mémoire, mais son rôle reste encore obscur. Vous ne seriez pas étonné que la liasse envoyée à Bernie contînt dans les 4000FS, ce qui donnerait le chiffre rond de 400 000FS. C'est une somme ! A qui est vraiment cet argent ? Pourquoi est-il en votre possession ? Comment Bernie était-il au courant ? Vous devez le découvrir. Le mystère de la consigne est résolu, mais un autre commence.


Si vous avez le mot-code ABSAPP, rendez-vous au 128.

Si vous n'avez pas ce mot, rendez-vous au 1373.