Paragraphe 234
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Vous avez juste le temps de prendre votre veste avant de sortir en trombe de votre chambre. Vous essayez d'ouvrir les autres portes du couloir, mais elles sont toutes fermées. S'il y a des clients dans cet hôtel, ils ont eu la prudence de s'enfermer dans leurs chambres pendant leur sommeil. Comme les dealers arrivent, vous allez vite vous cacher derrière le détour du couloir. Ils enfoncent la porte de votre chambre et, sous le tir feutré de leurs armes silencieuses, le plâtre des murs vole en morceaux. Le dénommé Tonio lâche une bordée de jurons de déception :
- L'enfant de chien a mis les voiles !
La voix de Luigi résonne alors au fond du couloir :
- Il n'a pas pu aller bien loin. Fouillez sa chambre, je surveille le couloir.
Vous vous mordez les lèvres : s'ils étaient tous les trois entrés dans votre chambre, vous auriez pu passer dans leur dos dans le couloir et fuir, mais on ne la fait pas à ce Luigi ; il vous coupe toute retraite. Pour comble de malchance, le couloir où vous avez tourné est sans issue. Il se termine par une fenêtre qui donne sur une ruelle. Dès qu'ils auront fini de mettre votre chambre sens dessus dessous, ils fouilleront les autres chambres et vous trouveront dans le couloir. Vous n'allez pas les attendre : vous franchissez la fenêtre et attrapez l'échelle de secours. Hélas, Rico le dernier mafieux a eu le temps de se mettre en position, comme son chef le lui a ordonné. Il vous a vu fuir par la fenêtre et a attendu que vous soyez sur l'échelle pour commencer à vous arroser. Vous ne pouvez pas répliquer. Vous lâchez prise et allez vous écraser deux étages plus bas, mortellement touché. Cette chute met un terme à votre vie. Vous serez mort sans savoir qui vous êtes.