Vous retrouvez relativement aisément le chemin jusqu'au quatre étoiles de Nils Jacket, dans le quartier international. Il vous suffit de suivre les panneaux qui indiquent la direction de l'ONU. Vous espérez que le détective se sera libéré, ou que vous n'aurez pas à l'attendre trop longtemps. Vous ne savez pas si c'est très prudent de vous jeter à nouveau dans les griffes de ce représentant de la loi, mais c'est l'une des seules solutions que vous avez pour que soit arrêté ce fou dangereux d'Antarès.

Vous reconnaissez bientôt le quartier par où vous êtes passé hier, avec ses immeubles, ses grands arbres et ses nombreux corps diplomatiques. Lorsque vous arrivez en vue de l'hôtel, vous redoublez de prudence. Vous regardez tout autour de vous, pour vous assurer qu'il n'y a pas de tueur embusqué. Au moment où vous allez entrer, le vigile de l'hôtel se jette soudain sur vous, sans crier gare ! Vous vous débattez mais plusieurs hommes armés viennent lui prêter main forte pour vous maîtriser. Ils vous menacent avec des revolvers :

- Police ! Ne bouge plus ou on t'en colle une !

Des policiers en civil ! Ils vous attendaient, vous en êtes sûr. Mais comment savaient-ils que vous viendriez ? Serait-ce Jacket qui vous a donné ? Ils vous passent les menottes mains derrière le dos et vous fouillent sans ménagements. Ils ne vous posent aucune question, comme s'ils étaient sûrs de celui à qui ils ont affaire. Ils s'emparent de toutes vos possessions comme autant de preuves ou d'indices et vous conduisent à leurs voitures.

C'est alors qu'un Nils Jacket effaré sort de l'hôtel en catastrophe. Encore plus surpris que vous, il demande avec véhémence des explications aux policiers :

- Morbleu, qu'est-ce qu'il se passe, ici ?

- Nous venons d'arrêter le suspect n°1 dans l'affaire Vogel, lui répond placidement un inspecteur à la mâchoire carrée.

- Comment cela se fait-il que je n'aie pas été prévenu que vous planquiez dans mon hôtel ? Je proteste, c'est de l'ingérence dans mon enquête !

- Nous agissons sur ordre du commissaire Lamprey, Mr Jacket. Il a bien compris que le coup de fil que vous avez reçu de votre mère c'était du bidon et que votre départ précipité du commissariat cachait quelque chose. Il a eu une bonne intuition de nous poster ici, on dirait.

Avec un sourire narquois, le policier fait signe à ses collègues de vous faire monter en voiture. Jacket ne peut que les regarder, impuissant, vous emmener au commissariat. A travers votre vitre, il vous crie de tenir bon :

- Je vous jure que je ne vous laisserai pas tomber !


Rendez-vous au 285.