Nils Jacket Contre l'Agent X, le site officiel des Enquêtes de Nils Jacket

Paragraphe 454

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Dès qu'il aperçoit le canon de votre arme caché sous votre bras, le patron cesse aussitôt de crier et balbutie des excuses maladroites. Il adresse un sourire faux aux gens dans la salle pour leur expliquer qu'il s'est trompé de personne. Les conversations reprennent, mais les employées de l'établissement qui ont battu retraite ne reviennent pas. Profitant de votre position de force, vous lui posez quelques questions sur la réaction qu'il a eue en vous voyant :

- Vous m'avez déjà vu, si je comprends bien ? chuchotez-vous.

- Tu crois que j'aurais pu oublier le souk que t'as mis ici ?

- Quand cela s'est-il passé ?

- T'étais bourré, ou quoi ? Ça expliquerait l'air de fou furieux que t'avais !

- Répondez à ma question, lui intimez-vous en avançant le canon de votre arme.

- Mais bougre de nom, c'est lundi soir que t'es venu !

- A quelle heure ?

- Je ne sais pas, vers 7h du soir, je crois.

- Que s'est-il passé ?

- Tu veux plaider la cuite au tribunal, c'est ça ? Très bien. T'as agressé Stéphanie ma serveuse. T'as déchiré son vêtement en proférant des menaces si elle n'était pas gentille avec toi. Puis t'as détalé, comme si le Diable était à tes trousses, en volant au passage la parka de l'un de mes clients.

Vous n'arrivez pas à croire ce que vous entendez. Vous ne vous voyiez pas dans la peau d'une brute avinée. Pourtant, cela expliquerait ce que faisait le briquet dans la poche de votre parka : ce n'est pas la vôtre, mais celle d'un client fumeur que vous avez volée. Pourquoi diable avez-vous eu besoin de la prendre ? N'aviez-vous rien à vous mettre sur le dos ?

- Je viens souvent ici ? demandez-vous, en ajoutant : Vous savez comment je m'appelle ?

- Je t'avais jamais vu avant lundi et je...

Il s'interrompt. Un hurlement de sirènes de police s'est mis à déchirer le calme de la rue. Et il se rapproche. Un frisson vous parcourt l'échine : ils viennent ici. Un client perspicace a dû les appeler. Vous avez à peine fait trois pas pour vous éloigner du comptoir que deux voitures de police freinent devant l'établissement. Vous êtes pris au piège ! Arme au poing, vous vous ruez vers la porte au fond de la salle, en espérant que ce troquet a une issue arrière. Vous vous retrouvez dans un couloir sombre qui donne sur les cuisines et qui se prolonge au-delà, après un coude.


Si vous vous engouffrez dans les cuisines, rendez-vous au 564.

Si vous continuez par le couloir, hâtez le pas jusqu'au 1367.