Un grand seau d'eau dans la tête vous sort violemment de votre torpeur. Vous toussez, clignez des paupières et découvrez avec surprise le visage de celle qui vous a ainsi réveillé :

- Tess ! vous écriez-vous. Mais que faites-vous là ?

- Je viens vous sauver, pardi !

Devant votre air ahuri, elle ne peut réfréner un sourire. Vous constatez qu'elle est complètement décoiffée, ce qui ne lui va pas forcément mal non plus, et la robe noire qu'elle porte est déchirée à l'épaule. Tandis qu'elle défait les sangles qui vous entravent, elle vous explique :

- J'étais retenue dans une chambre au premier étage. Ils m'avaient attachée au lit, et j'étais sous la surveillance d'un type aux cheveux orange. Tout à l'heure, je l'ai entendu dire à l'un de ses acolytes qu'ils vous avaient capturé.

Libre de vos liens, vous vous levez et frictionnez vos poignets meurtris pour faire circuler votre sang. A la lumière d'une vieille ampoule, vous découvrez la pièce exiguë où vous étiez enfermé : une cave sombre et humide, complètement vide. Sa seule décoration est une grande tache sur le mur, ressemblant à du sang séché. D'autres avant vous ont dû y vivre leurs derniers instants. Tess vous invite à déguerpir d'ici.

- Comment vous êtes-vous échappée ? lui demandez-vous d'abord.

- J'ai... joué sur la concupiscence de mon gardien, dirons-nous... Hum, je l'ai convaincu de me détacher. Il avait sous-estimé la force d'une femme un vase à la main. Il doit encore être en train de dormir. Je lui ai pris ses clefs et j'ai trouvé l'endroit où vous étiez prisonnier. Une chance pour vous, car ils comptaient nous éliminer tous les deux.

- Comment le savez-vous ?

- Quand ces affreux m'ont kidnappée hier, je les ai entendus dire que j'étais "sur la liste des témoins gênants". De la bouche de mafieux, ça veut tout dire.


Si vous avez l'un ou l'autre des mots-codes JEUPEM ou JEUSOI, rendez-vous au 344.

Si vous n'avez aucun de ces deux mots, rendez-vous au 1181.