Lorsque vous dites être retourné au Chicago Ace, le détective bondit presque de sa chaise. Il comptait sur la police suisse pour empêcher quiconque d'entrer ; visiblement, c'est raté. Vous lui racontez la scène que vous y avez revécue : la serrure de la porte que vous avez fait sauter, Vogel que vous avez trouvé mort, la personne que vous avez entendue monter, l'ombre au chalumeau à qui vous avez crié "Antarès", votre fuite...

- Tout ça, c'est quelque chose qui m'est réellement arrivé, concluez-vous.

Jacket reste longtemps pensif, puis finit par dire :

- Je peux facilement dater cette scène : le soir du meurtre de Vogel. Je l'ai vu en début de soirée et il était tout ce qu'il y a de plus vivant. Le lendemain, son corps a été transporté à la morgue. Ce qui me turlupine, en revanche, c'est cette ombre. Si ce souvenir est exact, cela veut dire qu'il y avait ce soir-là au Chicago une troisième personne en plus de nous deux... Elle est restée cachée et a pu s'enfuir, je ne sais comment, vu qu'à aucun moment je n'ai soupçonné sa présence.

- Dédé a dit avoir entendu un bruit de moto.

- Possible. J'ai peut-être entendu un tel bruit ce soir-là, pendant notre échange de coups de feu dans la grande salle du bar. En fait, j'ai dû tomber sur vous au moment où vous redescendiez du bureau de Vogel, pour fuir l'ombre qui tentait de vous trouer la peau. Il se peut que vous m'ayez pris pour un complice du tueur, ce serait pour ça que m'avez canardé... Tout se tient.

- Dans ce cas, ça voudrait dire que je suis innocent ? Que c'est cette troisième personne qui aurait flingué Vogel ?

- Attendez, il faudrait savoir comment ce gugusse s'y serait pris pour s'éclipser sans que personne ne le voie. Il y avait un policier en planque qui observait l'extérieur du Chicago Ace. Si quelqu'un est sorti et a rejoint sa moto, il l'aurait vu sortir.


Si vous avez le mot-code CASSEC ou CASITA, rendez-vous au 118.

Sinon, vous n'avez pas de réponse à lui fournir ; rendez-vous au 42.