Nils Jacket Contre l'Agent X, le site officiel des Enquêtes de Nils Jacket

Paragraphe 545

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A la vue de l'arme que vous agitez sous son nez, le visage du pauvre gars devient blanc comme un linge. Il ne s'attendait pas à ce que vous réagissiez de la sorte. Mort de trouille, il tombe à genoux et se met à vous supplier :

- Me fais pas d'mal, s'te plaît ! gémit-il. Je voulais juste manger...!

Cependant, celui qui tremble le plus, ...c'est vous. Votre main n'arrive pas à rester droite. Menacer quelqu'un avec un pistolet de cette façon, ce n'est pas vous. Vous frissonnez en réalisant ce que vous êtes en train de faire. Vous avez peut-être oublié qui vous êtes, mais vous êtes sûr d'une chose : vous ne vous reconnaissez pas ainsi. Vous ne pourriez pas tuer quelqu'un de sang-froid, sans qu'il ne vous menace. Cela vous fait horreur. Mais alors, comment cela se fait-il que vous vous y connaissiez si bien en armes ?

Traumatisé par cette expérience et ces nouvelles questions, vous tombez sur le sol, prostré. Remis de ses émotions avant vous, Dédé reprend sa bonhomie généreuse et vient vous réconforter en posant sa main calleuse sur votre épaule.

- Tu vois, je t'avais dit que t'étais pas un tueur. Je m'étais pas trompé dans ton regard. Bah, c'est bon, si tu veux, tu peux dormir là sans rien en échange. Tu es un peu perturbé, je suppose que ça doit faire ça d'être amnésique...

Cet homme est tellement gentil... Vous vous sentez si honteux que vous lui tendez sans rechigner vos billets pour vous faire pardonner. Le vieux hère sourit et prend 15 de vos francs suisses (déduisez-les de votre Feuille d'Aventure) ; il se propose d'aller acheter de quoi manger à quelqu'un de sa connaissance, un vendeur qui reste ouvert tard, à ce que vous croyez comprendre. Vous l'attendez là, au 164.