Vous n'avez le temps de jeter un oeil que sur ce qu'il s'y trouve dessus. Sous le sous-main, vous ne trouvez rien. A côté de la lampe de bureau, encore allumée elle aussi, un socle en plastique muni d'un bloc de pages volantes attire immédiatement votre attention : l'agenda du mort. La première page du bloc est celle d'aujourd'hui, lundi 10 novembre. Vous y lisez, écrit au stylo-bille :
"
10h a.m. : rappeler Michondard
2h30 p.m. : casino Luigi
5h p.m. : appeler Vasquez
9h15 p.m. : r-v Jacket"
Les pages des jours précédents de l'année ne sont plus attachées au bloc. Le défunt avait-il l'habitude de les arracher à la fin de chaque journée ? Le coeur battant en entendant les bruits de pas des policiers dans le couloir, vous regardez à la page de demain et ne lisez que les mots "
Solder Luigi". Les pages suivantes sont toutes vides. Ce monsieur n'avait guère de projet à long terme, on dirait. Ou alors il n'avait pas besoin de les noter.
Vous faillissez avoir une attaque quand on essaie d'ouvrir la porte de la pièce.
- C'est fermé de l'intérieur ! hurle un agent.
- Défonçons-la !
Ni une ni deux, vous vous ruez vers la porte-fenêtre mais déjà le verrou de la porte cède sous la charge des policiers.
- Hé, vous ! Arrêtez-vous ou je tire ! hurle dans votre dos le premier gardien de la paix qui vous aperçoit.
Si vous obtempérez sur le champ, rendez-vous au
346 pour vous expliquer.
Si vous franchissez la porte-fenêtre, rendez-vous au
102.