Nous sommes déjà le jeudi matin et votre mémoire, rebelle et mutine, ne semble pas vouloir vous revenir. Vous passez en revue les indices que vous avez recueillis jusqu'à présent pour savoir qui vous êtes et si c'est vous qui avez tué Vitto Vogel. Vous avez l'impression de piétiner, que tout ce que vous avez appris ne rime à rien. Vous auriez tant besoin que l'on vous aide à y voir plus clair...

Sur votre Feuille d'Aventure, remplacez le mot-code SOIMER par le mot "JEUMAT", si ce n'est pas déjà fait. Si vous possédez un portable Nokia, et si vous ne l'avez pas déjà remarqué, sa batterie est morte ; vous ne pouvez pas le rallumer car vous en ignorez le code pin, vous ne pouvez donc plus l'utiliser.

En passant devant un banc public, vous voyez qu'un journal du jour y a été abandonné. Vous le récupérez et le feuilletez un peu pour savoir si l'on parle encore de vous. Une bonne chose : vous n'êtes pas en première page aujourd'hui. Le quotidien fait sa une sur une rencontre politique en France de laquelle vous vous désintéressez totalement. Un article vous intéresse vivement : il parle de l'enquête sur le meurtre de Vitto Vogel, qui piétinerait, d'après l'analyste qui a signé le papier. Pourtant, le commissaire Eliott Lamprey déclare le contraire. Il avance un nouveau progrès : il a formellement établi un lien entre le meurtre de Vogel et celui de la serveuse Stéphanie Kruger, sur la foi du témoignage du patron du Bunny Charms. Ce dernier a vu lundi soir le meurtrier présumé de Vogel, "l'homme du portrait-robot", chercher noise à son employée. L'enterrement de Vogel aura lieu ce matin à 9h30 au cimetière du Petit Saconnex. Vous consultez votre montre : vous avez encore le temps d'y aller. Le faire-part publié dans le journal est signé "Luigi Peroni".


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