- J'ai revu cette femme, dites-vous. Elle s'appelle Tess. Elle était à l'enterrement ce matin.

- Tess..., siffle-t-il entre les dents, le regard perdu. J'aurais dû m'en douter que c'était elle...

- Ah oui ? Vous la connaissez ?

- Oui. Je l'ai trouvée louche depuis le début de cette affaire, je ne saurais dire pourquoi... L'instinct du détective, dirons-nous. Il y a quelque chose de faux chez cette Melle Gentric.

- Elle m'a pourtant sauvé la vie.

- Vraiment ? Comment ça ?

- Pour répondre à votre autre question, la scène de ce flash-back s'est déroulée lundi soir, juste avant que je ne me rende au Chicago Ace. On a tenté de me liquider : le cocktail était empoisonné. J'y serais passé si Tess n'était pas arrivée.

- Hum, je suppose que c'est elle qui vous a relaté les événements, vu que ce soir-là vous étiez déjà trop dans les pommes pour vous en rappeler ?

- Oui..., admettez-vous.

- Vous êtes un peu naïf. Elle a pu vous faire gober n'importe quoi.

- Je ne pense pas, la façon dont elle a décrit les choses laisse penser que...

- Bah, admettons, vous coupe-t-il. Que vous a-t-elle dit d'autre sur cette scène ?

- Sitôt qu'elle m'a fait vomir le poison, j'ai voulu foncer au Chicago Ace, en lui expliquant que je savais Vogel en danger.

- C'est un peu vague... Elle ne vous a pas dit comment vous vous appeliez ? Si elle vous a sauvé la vie, elle devait vous connaître, non ?

- Elle m'a toujours connu sous le nom "Allister Hardy".

Jacket observe un silence empli de gravité puis, au terme de sa réflexion, vous dit sur un ton sentencieux :

- Même si elle semble vous avoir sauvé, je vous conseille de ne plus revoir cette femme.


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