D'un pas modéré pour ne pas éveiller l'attention, vous prenez de la distance avec la scène du crime. Bientôt des voitures de police arrivent sur place, ainsi qu'une ambulance, bien inutile. Comme beaucoup de monde afflue vers le Bunny Charms ou observe l'événement depuis ses fenêtres, vous vous cachez dans une entrée d'immeuble, le temps que retombe l'effervescence. Être le seul à marcher à contresens serait trop suspect pour l'instant. D'où vous êtes, vous ne pouvez pas voir ce qu'il se passe autour du corps de la jeune femme car une paire de vieilles dames est plantée dans votre champ de vision. Elles sont très occupées à commérer sur ce qu'elles voient :
- Pas possible ! Encore un meurtre ? Mais ça n'arrête pas ces jours-ci !
- C'était une fille de la boîte de strip-tease. Ce n'est pas étonnant, en fin de compte.
- Comment tu peux être sûre que c'est une fille de là-bas ?
- Voyons, Germaine, tu ne reconnais pas le moustachu qui gesticule, à côté des policiers ?
- Celui qui a de l'embonpoint ?
- Oui. Eh bien c'est le patron du cabaret. Il connaissait la fille, c'est évident. Tu vois son air désemparé ? Ça ne trompe pas.
- Il montre aux policiers le portrait-robot du journal ! Seigneur, tu sais ce que ça veut dire ? C'est le même type qui a fait le coup !
- Il y aurait un tueur en série à Genève ? Oh mon Dieu !
Votre sang se glace. Si le patron du bar vous désigne comme le meurtrier de son employée, on va vous mettre ce nouveau crime sur le dos, crime dont vous vous savez innocent cette fois. Lorsque le corps de la jeune femme est emmené, vous pouvez de nouveau agir. Avec tous ces policiers au Bunny Charms, inutile d'espérer pouvoir y entrer d'ici à demain.
Si vous attendez que le tenancier ait fini sa journée et rentre chez lui pour l'intercepter et lui poser quelques questions, rendez-vous au
348.
Si vous partez d'ici sans attendre de vous faire prendre, prenez soin d'emprunter les ruelles les moins fréquentées pour vous éloigner jusqu'au
177.