Dans l'ascenseur, vous sentez que Bernie est troublé. Il doit se demander ce que vous êtes venu faire ici, à votre hôtel. A part récupérer votre veste en cuir, vous n'avez rien fait de très cohérent à ses yeux. Lorsque vous repassez devant son comptoir, le réceptionniste roux vous interpelle poliment. Il se désole que vous boudiez à nouveau le restaurant de l'hôtel. Mais Bernie vous chuchote à l'oreille qu'il serait très imprudent de souper ici ; un client finirait par vous identifier comme l'homme du portrait-robot. Vous lui donnez raison. Comme vous sentez que le réceptionniste est d'humeur bavarde, vous échangez quelques banalités gastronomiques avec lui et lui demandez s'il connaît l'occupant de la chambre à côté de la vôtre. Il vous jette alors un regard soupçonneux et dit que la discrétion a toujours été l'une des qualités de l'Ostermann. Vous ne tirerez rien de lui.
C'est alors que vous apercevez un petit groupe faire son entrée dans le lobby. C'est un homme guindé, aux traits durs, au cheveu teint en noir et rare sur le haut du front, qui est suivi comme son ombre par deux gorilles patibulaires. Il porte un costume gris foncé de bonne coupe et il a la démarche d'un homme du monde. Vous vous apprêtez à demander au réceptionniste de qui il s'agit quand Bernie vous tire sur la manche.
- Bon sang, tu fais tout pour te faire repérer, Allister ! Cet hôtel est fréquenté par des personnalités en vue. Si tu continues à te faire remarquer, t'es cuit. T'as été très imprudent en choisissant de loger ici.
- Je voulais juste interroger le réceptionniste sur...
- Justement : poser des questions qui sortent de l'ordinaire suscite la suspicion. Faut que tu sois plus prudent que ça. Regarde-moi faire.
Il se tourne vers le réceptionniste et lui fait signe de se pencher vers lui. Sur le ton de la confidence, il lui tend un billet plié en quatre entre son index et son majeur :
- S'il vous plaît, mon brave, nous aurions grand besoin de votre aide. Mr Hardy et moi travaillons pour un grand journal italien et nous sommes sur un reportage ultrasecret.
- Ainsi, vous êtes des journalistes ! Voilà qui explique tout. (se tournant vers vous :) Je n'avais pas bien saisi votre profession quand vous aviez réservé. J'aurais dû m'en douter, avec toutes ces questions que vous posiez. (il empoche le billet :) Vous pouvez compter sur ma discrétion.
Il vous indique que l'homme guindé qui est arrivé avec ses gardes du corps n'est autre que Mr Russell, le patron de cet hôtel. Bernie vous prend à part :
- Filons d'ici en vitesse.
- Pourquoi ça ?
- Ce type, ce Russell, c'est pas un simple hôtelier, tu peux me croire. J'ai déjà entendu son nom dans le milieu. Il bosse pour la pègre.
Notez le mot-code "DISCHO" sur votre Feuille d'Aventure. Bernie vous pousse à quitter les lieux au plus vite. Il vous invite à souper avec lui.
Si vous lui dites de vous attendre dehors et prenez Russell en filature, rendez-vous au
806.
Si vous préférez rester avec Bernie, il vous emmène en voiture au
1036.