Au moment où il empoigne son pistolet-mitrailleur et le lève vers vous, vous appuyez sur la gâchette. Votre tir est d'une précision diabolique. Il ne lui laisse pas le temps d'espérer pouvoir vous vaincre. Vous l'avez eu en plein front. Il s'effondre sans vie au pied d'une table de poker. Vous tremblez comme une feuille : vous venez de tuer un homme. Peut-être pouviez-vous tenter de le toucher à la main ou à l'épaule plutôt qu'à la tête, mais vous avez été pris de cours, c'était la panique. Cette mort ne fait pas de vous un assassin : vous étiez en état de légitime défense. Vous n'en avez pas moins la nausée.
Vous avez besoin d'un long moment pour reprendre vos esprits. Tout s'est passé trop vite. A peine aviez-vous trouvé un témoin à interroger que le voilà étendu raide mort à vos pieds. Il ne peut plus parler mais il peut encore vous apprendre certaines choses, à travers les objets qu'il possédait. Conscient du côté peu glorieux de la chose, vous dépouillez le défunt. Son chalumeau est trop lourd pour être emporté, vous devez le laisser là. En revanche, vous pouvez vous emparer de son pistolet-mitrailleur. C'est une arme puissante, tâchez de bien la cacher dans votre ceinture. En examinant le chargeur, vous voyez qu'il vous reste de quoi tirer encore 7 salves (notez-le bien sur votre Feuille d'Aventure ; quand vous aurez tiré les 7 salves, cette arme deviendra inutilisable tant que vous ne l'aurez pas rechargée). Dans son portefeuille, il avait des cartes de crédit (inutilisables pour qui, comme vous, n'en connaît pas le code), 47FS en menue monnaie, et des papiers d'identité au nom de Christian Peruzzi.
Le téléphone mobile avec lequel il téléphonait tout à l'heure est un Ericsson. Un modèle basique avec peu de fonctions ; il ne permet pas de prendre de photos. La batterie n'est pas très pleine, mais ne pouvez pas éteindre pour économiser la charge : vous ne connaissez pas le code pin pour le rouvrir, et Christian n'est plus en état de vous le révéler. Tant qu'il aura encore de la batterie, vous pourrez l'utiliser. Vous parcourez le répertoire et n'y trouvez que des noms qui vous sont complètement inconnus, presque tous à consonance italienne. Le dernier numéro appelé, le 079 999 14 75, est celui d'un dénommé "Luigi", comme vous le saviez déjà. Le nom de famille n'est pas enregistré. Mieux vaut ne pas l'appeler tout de suite. Vous signaleriez votre présence à d'éventuels complices de Peruzzi, qui risqueraient de débarquer ici. La mort de leur camarade aurait des chances de les rendre furieux contre vous. Vous pourrez appeler ce numéro plus tard, quand vous serez hors du casino. Si vous gardez ce portable, mettez-le bien en mode silencieux avant de le ranger dans votre parka. Il serait dommage qu'il sonne à un moment importun.
Après avoir mis à jour votre Feuille d'Aventure, vous prenez le couloir par lequel l'Italien est arrivé, qui conduit à l'issue de secours. La lampe murale qu'il a laissée allumée éclaire son travail : la plaque d'égout est désormais solidement soudée. Vous grimpez les barreaux rouillés pour appuyer dessus avec toute votre épaule, mais c'est peine perdue, elle est scellée. Par curiosité, vous jetez un oeil dans le périscope : la ruelle au-dessus de vous est déserte. Vous revenez dans le casino pour déterminer ce qu'il convient de faire maintenant. Vous sentez le contrecoup de la mort que vous venez de donner : toute la fatigue du monde tombe sur vos épaules.
Si vous n'avez pas peur des fantômes, vous pouvez rester dormir ici, dans la même pièce que le cadavre ; rendez-vous pour cela au
135.
Si vous préférez partir du casino, vous devez noircir l'une de vos cases Santé et sortir par le passage secret du cellier :
Si vous avez entendu des policiers parler du FC Thoune cet après-midi, rendez-vous immédiatement au
367.
Sinon, à condition que vous ne l'ayez pas fait cette nuit, vous pouvez prendre la porte qui mène au 1er étage, au
356.
Ou bien sortir du Chicago Ace, par la porte de derrière, au
1373.