Vous collez votre oreille au panneau et tentez de comprendre les paroles échangées. Seuls Russell et son invité parlent. Vous identifiez vite la voix du premier, sèche et cassante. Il appelle son invité "patron", et ce dernier lui répond d'une voix grasse et autoritaire.
- J'ai vu l'Effaceur tout à l'heure, dit Russell. Il va s'occuper de la femme de ménage qui a parlé à Jacket. Elle a vu son visage lors de son séjour ici à l'hôtel, il doit la réduire au silence avant qu'elle ne dévoile tout.
- Il n'y a qu'elle qui est entrée dans la chambre d'Antarès ?
- Non, elle ne travaille qu'un jour sur deux. D'autres membres du personnel ont vu son visage, mais ils ne feront pas le rapport. Aucun risque de ce côté-là.
- Je n'aurais jamais dû engager un tueur étranger... Il a à peine réussi à régler son compte à Vogel. Tu parles d'un "Effaceur" ! Il laisse des tonnes d'indices derrière lui.
- C'est un fou : vous avez vu son rictus cruel ?
Vous vous efforcez d'avaler votre salive le plus silencieusement possible. Vous venez d'entendre une information capitale dans votre enquête : vous savez maintenant avec certitude qui a tué Vogel. C'est un tueur à gages, ce fameux Effaceur.
- Heureusement, poursuit Russell, nous avons un peu de chance dans notre malheur : grâce à la bêtise de mon réceptionniste, nous savons à présent où se cache cette satanée Amy.
- Je compte mettre la main sur elle dès cet après-midi. J'ai envoyé mon hélicoptère avec des hommes pour s'occuper d'elle.
Qu'est-ce que Russell a voulu dire par "grâce à la bêtise de mon réceptionniste" ?
Si vous avez une lettre écrite au bleu à lèvres, rendez-vous au
609.
Si vous ne possédez rien de tel, rendez-vous au
838.