- Avant de m'enfuir de la propriété avec vous, j'ai surpris une conversation entre Baby Joe et l'Effaceur, le tueur à gages embauché pour liquider Vogel. D'après ce que j'ai entendu, ils vous considéraient comme un "témoin gênant".

- En quoi ai-je cette qualité ? Je ne vois vraiment pas où ils sont allés chercher ça !

- L'Effaceur semblait vous reprocher d'avoir parlé à Nils Jacket, le détective.

- C'est complètement grotesque ! dit-elle, perplexe. Je n'ai jamais adressé la parole à ce type ! Je l'ai juste vu hier matin, au cimetière, à l'enterrement de Vitto. Et puis, quand bien même, en quoi cela aurait-il fait de moi quelqu'un de si dangereux ?

- Depuis la dernière fois que nous nous sommes parlé, vous avez confié à quelqu'un d'autre ce que nous nous étions dit ?

- Pas du tout ! Je n'en ai rien dit à personne, pas même à mon tuteur, la seule personne de confiance que je connais. Pourquoi me demandez-vous ça ?

- D'après Jacket, je mets en danger de mort toute personne en contact avec moi. Il semblerait qu'il ait raison...

Votre compagne vous scrute d'un oeil désapprobateur :

- Vous n'auriez pas dû aller voir ce type, si c'est pour avaler de telles sottises. Il vous a certainement dit ça pour que vous ne preniez contact avec personne. C'est avant tout un représentant de la loi, et vous, un homme recherché. Ne l'oubliez pas.


Vous demeurez pensif après tout ce qu'il vient d'être dit. Vous échafaudez mille hypothèses pour élucider le mystère de votre identité et de celle de cet "Effaceur". Après Tess, c'est à vous d'avoir le blues :

- Tout serait tellement plus simple si la mémoire me revenait enfin ! J'ai entendu de mes oreilles l'Effaceur avouer avoir tué Vogel, et d'après Baby Joe, je sais qui est ce tueur. Pourquoi est-ce que je ne m'en rappelle pas ?

- C'est donc pour ça que Baby Joe veut nous voir morts tous les deux : vous car vous savez qui a commis le crime, et moi car il craint que vous m'en ayez trop dit. Nous représentons pour lui une grave menace. Il ne cherchera même pas à nous acheter notre silence.

- Quelle ironie ! Il veut me faire taire non pas de peur que je parle, mais de peur que je me rappelle quoi dire...


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