Nils Jacket Contre l'Agent X, le site officiel des Enquêtes de Nils Jacket

Paragraphe 718

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Sentant le pistolet encore plus fort dans votre dos, vous demandez tout de suite la clef de votre chambre, qui est la n°206. Suivi comme votre ombre par Bernie, vous montez au 7ème étage dans l'un des larges et magnifiques ascenseurs. Personne n'est monté avec vous. Vous arrivez dans un couloir au tapis bordeaux des plus chics. Tapis qui vous dit quelque chose.

- C'est vraiment classe, chez toi, Allister, reconnaît votre encombrant compagnon. J'ai hâte de voir la suite. C'est celle-là, hein ? La 206 ?

Le cliquetis de votre clef dans la serrure sonne familier à vos oreilles. En entrant dans la chambre, vous retrouvez un lieu qui vous rappelle quelque chose. Le grand lit deux places aux draps de soie, le téléviseur à écran LCD... vous connaissez cette pièce. Mais Bernie ne vous laisse pas le temps de rassembler vos souvenirs. Il ferme en toute hâte la porte derrière vous.

- Maintenant, où il est, cet attaché-case ?

- Je... je ne me souviens plus où je l'ai mis exactement..., dites-vous pour gagner du temps.

- Eh bien cherche, empoté !

Vous vous mettez à fouiller votre chambre pour lui donner le change, tout en cherchant une idée lumineuse pour vous sortir du pétrin. Tant que vous êtes sous la menace de son pistolet, vous ne pouvez que lui obéir. Vous en profitez pour rechercher tout ce que vous avez pu laisser ici qui vous aiderait à savoir qui vous êtes. L'air de rien, vous vous efforcez de passer pour celui qui fourrage dans son propre fourbi, afin que Bernie ne se doute pas que vous êtes en train, petit à petit, de vous souvenir des lieux. Dans la salle de bains individuelle, décorée de fine faïence, tout vous revient. Oui, vous avez dormi ici récemment, vous en avez la certitude ! Vous reconnaissez notamment les robinets dorés : vous vous rappelez vous être demandé s'ils étaient en or ou non. Subsiste un petit détail qui ne vous évoque rien : vous trouvez des bouteilles de produits pour cheveux. L'une d'elle est une teinture pour se colorer les cheveux en noir, l'autre un décolorant.


Les minutes passant, Bernie devient de plus en plus nerveux que vous ne trouviez pas votre attaché-case. Il a l'impression que vous vous payez sa tête, et il en devient menaçant :

- T'as intérêt à vite te souvenir où t'as planqué cette satanée valise ! Je vais pas rester ici bien longtemps à te regarder faire l'andouille !

C'est alors que, soudain, vous sentez votre tête se mettre à tourner. Vous êtes saisi de vertiges, à tel point que vous devez vous asseoir sur le lit pour ne pas tomber.

- Hé, qu'est-ce qui t'arrive, Allister ? Arrête tes comédies tout de suite, ça ne prend pas !

Mais vous n'entendez même plus sa voix. Il a disparu de la chambre. Une scène du passé, floue, occupe désormais votre champ de vision. Vous vous voyez sortir de cette chambre et vous diriger vers la chambre voisine, la n°207. La porte de cette dernière s'ouvre toute seule devant vous. Vous entrez, le coeur battant de celui qui commet un délit et qui a peur d'être pris sur le fait. Vous furetez partout et sortez finalement quelque chose de sous le lit. Ce quelque chose n'est autre... qu'un attaché-case. Le serrant fort dans votre main, comme un bien précieux, vous partez en toute hâte. En sortant de la chambre, un éclair de lumière vous aveugle.

- Tu m'entends, Allister ? Hé ho, t'es avec moi ?

Vous reprenez brusquement vos esprits. Vous êtes toujours assis sur votre lit, nauséeux. Vos vertiges cessent peu à peu, et Bernie réapparaît à vos côtés. Vous comprenez tout de suite que la scène que vous avez revécue était un flash-back ! Notez le Flash-back 4 sur votre Feuille d'Aventure, avec le numéro de ce paragraphe pour pouvoir vous y référer. Maintenant que ce souvenir vous est revenu, il vous reste à en comprendre le sens. Une chose est certaine : vous avez donc déjà eu un attaché-case entre les mains. C'est sans doute celui que convoite Bernie, mais vous avez la sensation qu'il ne se trouve plus ici ; vous avez dû l'emmener ailleurs. Le problème, c'est que celui qui vous menace actuellement avec son pistolet risque de ne pas apprécier la nouvelle.


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