Si vous aviez ce briquet sur vous, c'est peut-être parce que vous avez déjà mis les pieds dans ce bar. Cela vaut le coup de creuser cette piste : visiter un lieu connu peut raviver certains souvenirs, et vous pouvez y trouver quelqu'un qui vous connaît. Au point où vous en êtes, toute piste est bonne à prendre, de toutes façons. Le dessin de femme dénudée sur le briquet vous laisse penser que les clients que cherche à attirer ce troquet ne sont pas des parangons de vertu. Quel genre d'homme étiez-vous pour fréquenter un endroit pareil ? L'adresse est indiquée sur le briquet, sous le logo de l'établissement. Vous regardez le plan de la ville à un arrêt de bus pour voir où se trouve la rue. Une rapide recherche vous apprend que le "Bunny Charms" n'est qu'à quelques pâtés de maison de la flèche "
Vous êtes ici". Vous le gagnez à pied et y arrivez en peu de temps.
C'est un bistrot à la façade discrète, plus sobre que le dessin du briquet ne le suggérait. Avant de traverser la rue pour y pénétrer, vous restez caché dans l'ombre d'une entrée d'immeuble et observez les environs, pour vous assurer qu'aucun danger ne vous guette. Quel réflexe étrange de votre part. Vérifier que la voie est sûre semble un automatisme chez vous. Laissant les introspections de côté, vous entrez finalement dans le café. Les quelques clients dans la grande salle ne lèvent même pas la tête pour voir qui vient d'entrer. Au fond du bar, une estrade couverte de velours noir et jalonnée de barres de strip-teaseuses s'avance au milieu des tables, ce qui vous confirme que, sous ses dehors bien comme il faut, le Bunny Charms n'est pas le genre de lieu où les nonnes se donnent habituellement rendez-vous.
Une serveuse aux longs cheveux blond vénitien déambule dans la salle, plutôt sexy en minijupe et bottes en cuir. Elle a un grain de beauté assez voyant au-dessus de la lèvre, qui vous semble familier. Détail coquin : elle est coiffée d'oreilles de lapine, comme la pin-up du briquet. Lorsqu'elle vous voit, elle pousse soudain un cri d'effroi et en lâche son plateau, qui tombe par terre dans un grand fracas de verres brisés. Elle semble stupéfaite et terrorisée, comme si elle venait de voir un fantôme. Avant même que vous n'ayez pu réagir, elle s'enfuit dans l'arrière-boutique. Toutes les conversations se sont tues d'un coup ; les clients se demandent ce qui arrive. Derrière le comptoir, le tenancier, un homme trapu et complètement chauve, arborant une fière moustache germaine, vire au cramoisi lorsqu'il vous reconnaît :
- Vous ?! Ici ! Vous osez revenir dans mon bar ?! J'appelle tout de suite la police !
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Si vous possédez toujours votre Browning, vous pouvez menacer discrètement le tenancier avec, pour qu'il se calme ; rendez-vous pour cela au
669.
Si vous voulez lui proposer de l'argent pour l'amadouer, rendez-vous au
178.
Si vous préférez sortir immédiatement, rendez-vous au
455.