Sans vous retourner à aucun moment et sans faiblir l'allure, vous avancez jusqu'à ce que vous débouchiez sur un endroit un peu plus fréquenté. Le problème, la première rue que vous croisez est toute aussi déserte. En Suisse, les gens n'aiment pas sortir se promener les nuits d'automne, il faut croire. La panique commence à vous gagner, lorsque vous finissez par atteindre une autre rue, avec un peu d'animation cette fois. Vous voyez un groupe de jeunes sortir d'un bistrot en riant. Vous vous dirigez vers eux quand vous remarquez, soudain, que vous n'entendez plus aucun bruit de pas dans votre dos. Vous vous retournez enfin : il n'y a personne derrière vous.

Avez-vous semé votre poursuivant ? Ou bien était-ce juste le fantasme d'un poursuivant ? Vous étiez pourtant sûr qu'il y avait quelqu'un qui vous filait le train. En fait, il s'agissait peut-être d'un simple passant, tout bonnement. Vous soufflez de soulagement après cet intense moment de stress mais, pas encore tranquille, vous préférez ne pas rester sur place trop longtemps. En restant sur vos gardes, vous reprenez votre route. Tout à coup, alors que vous passez devant un porche plongé dans l'obscurité, deux bras surgissent au-dessus de votre tête et, avant que vous n'ayez pu faire quoi que ce soit, ils vous passent un mince fil de fer autour du cou ! Si vous teniez quelque chose à la main, vous le laissez tomber par terre. L'attaque a été si inopinée que vous mettez plus d'une seconde à réagir. L'assassin en profite pour vous entraîner avec lui sous le porche, loin des regards. Vous voudriez crier pour alerter des passants, ou le voisinage, mais aucun son ne sort de votre gorge étranglée. La respiration si soudainement coupée, vous suffoquez sous cette pression mortelle. Vous tentez d'attraper le garrot, mais il est déjà enfoncé dans votre chair. Vous allez mourir si vous ne faites rien dans la seconde !


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