L'Ostermann est un cinq étoiles d'une dizaine d'étages. Son architecture ancienne et élégante étale un luxe raffiné, à l'image du tapis rouge et des ors qui ornent son entrée. On croirait l'hôtel particulier de quelque prince d'Europe. C'est sans doute ici que descendent bon nombre de chefs d'Etat qui séjournent à Genève lors des sommets de l'ONU.
Ce lieu ne vous évoque pas de souvenir particulier. Il ne vous dit même rien qui vaille. Si vous y entrez, vous craignez de ne pas faire trois pas sans vous faire immédiatement remarquer. Pour plus de sûreté, vous en faites discrètement le tour, afin de trouver une entrée de service qui vous permettrait d'y pénétrer sans vous faire voir. Hélas, la seule que vous dénichez donne sur des cuisines qui paraissent aussi agitées qu'une ruche. Impossible d'entrer par là sans que votre présence ne paraisse louche. Enervé de ne pas entrevoir de solution, vous prenez votre culot à deux mains et entrez dans l'hôtel par la porte principale.
Vous peinez à ne pas vous pâmer devant la magnificence du vaste hall d'entrée, qui s'avère un lobby de prestige. Entre des colonnades de marbre ambré sont disposés des fauteuils moelleux dans lesquels ont peut s'asseoir lire la presse du jour, étalée sur des guéridons en bois précieux. Une fontaine du même marbre trône au milieu du lobby, et le clapotis de son eau distille une ambiance sereine. Par chance, l'endroit est presque désert ; les rares clients assis là ne prêtent pas la moindre attention à vous. Vous traversez ce lieu enchanteur pour vous présenter à l'accueil, tout au fond du lobby. Le réceptionniste, un homme d'une trentaine d'années aux cheveux roux bien coiffés et aux tâches de rousseur discrètes adopte un large sourire en vous voyant :
- Ah, Mr Hardy ! Comment allez-vous ?
Sa formule de bienvenue vous désarçonne un peu : vous ne pensiez pas être reconnu aussi formellement. Avec votre allure, vous vous demandiez même s'il ne vous prendrait pas pour un mendiant.
- Je suis un peu désorienté, aujourd'hui, lui donnez-vous le change.
- Moi aussi, je dois vous avouer. Depuis lundi matin, je ne vous ai plus vu à l'hôtel. J'ai vu que vous n'aviez pas dormi dans votre chambre, et vous avez boudé notre restaurant... J'ai craint que vous ne fussiez mécontent de notre hôtel et en soyez parti de dépit. Quelque chose vous aurait-il déplu ?
- Pas que je me souvienne.
- De toutes façons, c'est vous le client. Vous avez réservé d'avance votre chambre pour les trois semaines. Jusqu'à samedi matin, vous faites bien comme bon vous semble, n'est-il pas ? Hu hu hu.
Vous avez pris une chambre dans ce palace, et pour trois semaines complètes ?! Vous ne savez pas qui vous êtes, mais il semblerait que vous avez les moyens ! C'est très étrange, car vous ne vous sentez pas de tels goûts de luxe.
- Vous voulez la clef de votre chambre, je suppose, Mr Hardy ?
Si vous possédez une photo de vous en compagnie d'une femme, rendez-vous tout de suite au
414.
A défaut, si vous avez le mot-code JEUSOI, rendez-vous au
370.
Sinon, si vous avez un rendez-vous ici à cet hôtel et souhaitez l'honorer, rendez-vous justement au
1082.
Si vous demandez à voir le patron de l'hôtel, rendez-vous au
578.
Si vous avez le mot SOIMER, vous pouvez demander à souper, au
872.
Si vous montez dans votre chambre, rendez-vous au
1378.