- Ce que je ne comprends pas, commence l'homme debout, c'est pourquoi il a joué cet argent au poker. Ça n'a pas de sens !
- C'est parce qu'il est amnésique.
Vous vous retenez de ne pas sursauter. C'est de vous qu'ils parlent !
- Il faut quand même le supprimer avant qu'il ne raconte tout à la police !
- C'est mon avis, acquiesce le poussah. C'est pour cela que j'ai engagé Dury : pour nous débarrasser de cette menace. L'Effaceur le voulait en vie, parce qu'il lui a volé son fric. Mais maintenant qu'il sait que son pèze a été joué au poker, il a les glandes, haha. Et comme je ne compte pas les lui reverser, ses 400 000 francs...!
- Ne vaudrait-il pas mieux le faire, justement ? Afin qu'il arrête son petit jeu du chat et de la souris. Tant que l'autre enquiquineur est en vie, il peut recouvrer la mémoire à tout moment ! Ce serait la tuile totale ! Il en sait suffisamment pour tous nous faire tomber ! Nos carottes seraient cuites ! (il se calme un moment, avant de pester :) Tuer Vogel, c'était quand même pas compliqué ! J'aurais pu m'en charger. Là, je suis désolé de vous le dire, boss, mais ça tourne au fiasco...!
- L'Effaceur est d'un orgueil démesuré. Il se croit capable de continuer encore longtemps son plan improvisé. Sa vanité va le perdre.
- Va
NOUS perdre. Il faut à tout prix le convaincre d'arrêter tout de suite.
- J'ai plus économique que lui reverser son salaire.
- Quoi donc ?
- Le supprimer, pardi. Tu veux t'en charger, cette fois ?
- Euh, c'est-à-dire...
- Tu as peur de lui ?
- C'est que... c'est un tueur redoutable. Oui, il me flanque les jetons, avec son rictus diabolique...!
- Ne t'inquiète pas, mon idée est de...
C'est alors qu'un garde fait irruption dans le salon.
- Eh bien, qu'est-ce que c'est que cette façon d'entrer sans s'annoncer ?! s'indigne le bibendum. En voilà des manières !
- Désolé, patron, mais on a un gros problème : on a retrouvé votre majordome bâillonné et ligoté. Il y a un intrus dans la maison !
Estomaqué, son chef se lève abruptement, faillissant vous écraser contre le mur. Vous entendez une vive agitation dans les pièces attenantes. Votre intrusion a été mise à jour, la villa doit grouiller de sbires. Les deux hommes que vous espionniez vont quitter la pièce ; vous allez perdre la chance d'en savoir davantage sur vous.
Si vous avez une arme à feu ou un couteau et souhaitez prendre le maître des lieux en otage pour le faire parler et faciliter votre fuite, rendez-vous au
182.
Si vous attendez qu'ils soient tous partis du salon pour sortir par la véranda et fuir, rendez-vous au
1130.