Si vous aviez ce briquet sur vous, c'est peut-être parce que vous avez déjà mis les pieds dans ce bar. Cela vaut le coup de creuser cette piste : visiter un lieu connu peut raviver certains souvenirs, et vous pouvez y trouver quelqu'un qui vous connaît. Au point où vous en êtes, toute piste est bonne à prendre, de toutes façons. Le dessin de femme dénudée sur le briquet vous laisse penser que les clients que cherche à attirer ce troquet ne sont pas des parangons de vertu. Quel genre d'homme étiez-vous pour fréquenter un endroit pareil ? L'adresse est indiquée sur le briquet, sous le logo de l'établissement. Vous regardez le plan de la ville à un arrêt de bus pour voir où se trouve la rue. Une rapide recherche vous apprend que le "Bunny Charms" n'est qu'à quelques pâtés de maison de la flèche "
Vous êtes ici". Vous le gagnez à pied et y arrivez en peu de temps.
C'est un bistrot à la façade discrète, plus sobre que le dessin du briquet ne le suggérait, mais on ne peut pas préjuger de l'intérieur. Avant de traverser la rue pour y entrer, vous restez caché dans l'ombre d'une sortie de garage et observez les environs, pour vous assurer qu'aucun danger ne vous guette. Quel réflexe étrange de votre part. Vérifier que la voie est sûre semble un automatisme chez vous. La voie étant sûre, vous vous dirigez vers le bar, quand deux personnes en sortent : une jeune femme aux longs cheveux blond vénitien, vêtue d'un long manteau et de bottes en cuir, suivie d'un homme trapu et complètement chauve, arborant une fière moustache germaine. Il lui demande quelque chose que vous n'entendez pas d'où vous êtes puis, satisfait de sa réponse, il retourne à l'intérieur. Vous avez cru entendre la femme l'appeler "patron" ; est-il celui du Bunny Charms ? Elle s'allume une cigarette et commence à s'éloigner. Son visage vous semble vaguement familier, notamment le grain de beauté assez voyant qu'elle a au-dessus de la lèvre. Mais, en dépit de vos efforts, impossible de vous en rappeler davantage.
Soudain, une Audi noire vient s'arrêter juste devant elle. Ses vitres teintées vous empêchent de voir qui est au volant. Le conducteur a ouvert sa vitre droite et appelé la blonde, car elle a tourné la tête vers la voiture et elle vient maintenant à la portière lui parler. Vous tâchez de vous rapprocher pour entendre ce qu'ils se disent mais, avant que vous n'y parveniez, leur conversation a tourné court. Elle semble refuser de monter à bord, non sans véhémence. Visiblement irritée, elle s'éloigne de la voiture et prend son téléphone portable dans son sac à main. Soudain, sans que vous n'ayez pu pressentir quoi que ce soit, une gerbe de sang éclate sur le front de la jeune femme ! Fauchée par ce tir silencieux, elle s'écroule sur le trottoir. Elle vient de se faire assassiner sous vos yeux ! Vous demeurez interdit, sous le choc. Déjà, des passants se précipitent auprès d'elle pour voir ce qu'elle a. L'Audi, elle, redémarre au quart de tour.
Allez-vous :
Vous mêler à la foule pour examiner le corps ? (rendez-vous au
846)
Tenter de poursuivre la voiture noire ? (rendez-vous au
437)
Vous éloigner d'ici au plus vite avant de vous faire repérer ? (rendez-vous au
603)