Nils Jacket Contre l'Agent X, le site officiel des Enquêtes de Nils Jacket

Paragraphe 915

915
Le corridor débouche sur la salle principale de l'établissement, celle dévolue à la clientèle. Elle est plongée dans une semi pénombre, et elle est complètement vide. Le bar doit être fermé à cette heure, ou alors tous les clients ont fui, le barman y compris. Le Chicago Ace mérite son nom : il reproduit assez fidèlement le style de troquet que l'on voit dans les films de gangsters américains des années 30. On jurerait qu'Al Capone et sa bande pourraient y débarquer dans la minute pour ourdir leurs méfaits ou pour se quereller. D'ailleurs, on peut se demander si ce n'est pas ce qui est arrivé : la pièce semble avoir été le théâtre d'une bagarre bien réelle.

Des tables et des chaises sont renversées, des morceaux de cendriers cassés jonchent le sol, et vous relevez plusieurs impacts de balles sur les murs et sur les boiseries. La baie vitrée de la devanture, qui occupe tout le fond de la pièce, a été épargnée par les tirs. Elle donne sur une rue de moyenne importance, déserte à cette heure de la nuit. A droite de la vitrine, la porte d'entrée du bar ne présente pas de signes d'effraction. L'établissement est-il fermé ou bien les clients ont-ils vraiment fui ?

Tout de suite à votre gauche, avant d'entrer dans cette grande salle, un petit renfoncement donne sur deux portes, toutes les deux béantes. Celle de droite donne sur un escalier qui descend vers le sous-sol, celle de gauche sur un escalier qui monte à l'étage. La serrure de celle de gauche est complètement détruite, comme si on avait tiré dessus à bout portant. Malgré la pénombre, vous remarquez un appareil noir fixé au plafond juste avant ces deux portes. Il s'agit d'une caméra. Tournée vers le sol, elle ne peut louper aucune personne qui viendrait de la salle commune ou du couloir des cuisines et qui souhaiterait se rendre à l'une des deux portes. Vous allez devoir passer devant son objectif si vous souhaitez franchir l'une de ces portes.


Soudain, les sirènes de police qui vous paraissaient encore lointaines se font tonitruantes et la lumière bleue intermittente de gyrophares se met à illuminer la rue. Elle baigne désormais toute la grande salle du bar par la baie vitrée. La police ! Elle est déjà là ! Ses voitures viennent de s'arrêter devant le bistrot et elles semblent très nombreuses. Dédé vous avait prévenu que la maréchaussée ne tarderait pas à débarquer au Chicago Ace, et vous avez pris trop de temps. Vous êtes maintenant pris au piège ici. Par où fuir ? Impossible par la porte d'entrée du bar ; c'est par là que vont débarquer les agents d'ici quelques minutes.


Si vous prenez la porte de droite du renfoncement pour descendre au sous-sol, rendez-vous au 544.

Si vous prenez la porte à la serrure brisée pour monter à l'étage, rendez-vous au 933.

Si vous rebroussez chemin dans le couloir pour ressortir par la porte de derrière, rendez-vous au 52.