Si vous aviez ce briquet sur vous, c'est peut-être parce que vous avez déjà mis les pieds dans ce bar. Cela vaut le coup de creuser cette piste : visiter un lieu connu peut raviver certains souvenirs, et vous pouvez y trouver quelqu'un qui vous connaît. Le dessin de femme dénudée sur le briquet vous laisse penser que les clients que cherche à attirer ce troquet ne sont pas des parangons de vertu. Etiez-vous du genre à fréquenter de type d'endroit ? L'adresse est indiquée sur le briquet, sous le logo de l'établissement. Vous regardez le plan de la ville à un arrêt de bus (ou sur votre GPS si vous en disposez d'un) pour voir où se trouve la rue. Une rapide recherche vous apprend que le "Bunny Charms" n'est qu'à quelques pâtés de maison. Vous y arrivez en peu de temps.
C'est un bistrot à la façade discrète, qui tranche avec le dessin sur votre briquet. Seuls l'enseigne en néon rose, avec un petit lapin, apporte une touche de fantaisie. Avant de traverser la rue pour y pénétrer, vous restez caché dans l'ombre et observez les environs, pour vous assurer qu'aucun danger ne vous guette. Vous entrez finalement dans le cabaret. Vous êtes accueilli par une musique assourdissante, mélange de techno et de guitares saturées style "indus". Des lumières stroboscopiques bleues et violettes sillonnent la grande salle, où un parterre de clients ont le sourire de ceux qui ont trop bu, ou les yeux envoûtés par le spectacle qui leur est proposé. Sur une estrade s'avançant au milieu des tables, des jeunes femmes fort peu vêtus et aux formes avantageuses dansent en se lovant langoureusement contre des barres de strip-teaseuses. Leurs bikinis sont déjà remplis de billets de banque. Des serveuses sexy, en minijupe et bottes en cuir, déambulent parmi les tablées. Détail coquin : elles sont coiffées d'oreilles de lapines, comme la pin-up du briquet. Cela se confirme : le Bunny Charms n'est pas le genre de lieu où les nonnes se donnent habituellement rendez-vous.
Fuyant le bruit, vous gagnez le comptoir, où officie un homme trapu et complètement chauve, arborant une fière moustache germaine, vraisemblablement le patron de l'établissement, à en juger par les ordres qu'il donne aux serveuses avec autorité. Lorsqu'il vous voit, le visage du tenancier vire tout d'un coup au cramoisi. Il arrête brutalement la musique. Les danseuses s'interrompent d'un coup. Toute l'assistance sort de sa transe, se demandant ce qui arrive. Le moustachu explose en vous montrant du doigt :
- C'est lui, je le reconnais ! Il a osé revenir ici ! C'est l'homme qui a menacé ma petite Stéphanie ! C'est lui, à coup sûr, qui a tué la pauvre enfant ! Vite, appelez la police !
Tout le monde vous regarde avec horreur. Vous vous sentez soudain comme un pestiféré, sans comprendre pourquoi. Une chose est sûre, vous allez bientôt avoir des ennuis. S'il n'y figure pas déjà et si vous n'avez pas le mot-code TUABAT, inscrivez le mot-code "TUVOAV" sur votre Feuille d'Aventure.
Si vous possédez un pistolet ou un pistolet-mitrailleur, vous pouvez menacer discrètement le tenancier avec, pour qu'il se calme ; rendez-vous pour cela au
454.
Si vous voulez lui proposer de l'argent pour l'amadouer, rendez-vous au
757.
Si vous préférez sortir immédiatement, rendez-vous au
934.