Vous songez au papier que vous avez trouvé dans le bureau de Vogel. Il était récent.
- Il y a un truc qui me chagrine, lui dites-vous. Vogel vous a laissée tomber pour Amy, mais il continuait de régler vos dettes ?
- Vous êtes diabolique ! Comment savez-vous ça, encore ?
- J'ai trouvé une reconnaissance de dette à votre nom et acquittée par Vogel dans sa corbeille en papier.
- Pour quelqu'un qui a débuté sa vie depuis peu, vous avez réussi à découvrir un sacré paquet de choses ! Vous êtes peut-être bien un agent du gouvernement !
- Cette enquête est le seul but que j'ai dans ma courte nouvelle vie, j'y mets plus de coeur à l'ouvrage. Si on en revenait à ma question ?
Fort lasse, Tess n'a plus guère envie de parler ce soir ; elle trouve quand même la force de vous répondre :
- J'avais arrêté de faire le trottoir car, en devenant la petite amie de Vitto, je n'en avais plus besoin : il m'entretenait. Quand il m'a plaquée, il a eu la gentillesse de continuer à payer mes factures.
- Galant geste de sa part !
- Oui, il était comme ça. Je ne l'aimais pas par intérêt. J'aurais préféré qu'il ne me paye rien mais reste avec moi.
- C'est dommage. La mort de Vogel vous cause un préjudice financier. Vous n'aviez donc pas intérêt à le tuer. En affirmant que votre passion était supérieure à votre goût du lucre, vous vous donnez un mobile du meurtre.
- La preuve que je ne mens pas... cette fois.
Se plaignant d'être à bout de forces, elle met fin à vos questions. Il est déjà tard. Rendez-vous au
405.