Vous vous allongez sur l'un des canapés et, pour ne pas trop grelotter, vous vous enroulez dans le plaid qui le recouvre. Vous laissez vos pensées vagabonder, méditant sur votre situation et sur ce qui vous est arrivé jusqu'à présent. Très vite, le sommeil vous gagne. Mais il est bientôt troublé par un rêve complètement décousu.
Vous flottez au milieu de petits cygnes, dans une sorte de sombre corridor. Vous arrivez finalement devant une porte de bois aux motifs travaillés. Sur son battant, des lettres d'or forment le mot "Excelsior". Non sans appréhension, vous l'ouvrez. Elle donne sur un labyrinthe qui vous laisse perplexe. Ne sachant quel chemin vous devez emprunter, vous prenez à gauche. Vous passez devant une nouvelle porte. Persuadé qu'elle conduit dans un désert, vous la franchissez. Derrière, ce n'est pas les dunes escomptées qui vous font face, mais un autre couloir. Vous stoppez net votre pas, soudain sur le qui-vive. Un individu vous fait face. Il porte un imperméable et un chapeau feutre identique à celui de Mike Hammer. Au moment où vous l'apercevez, il lève la tête vers vous. Son visage s'efface alors avant que n'ayez pu le distinguer. Vous voulez crier pour le rappeler, mais aucun son ne sort de votre gorge.
Vous vous réveillez brusquement, le coeur battant à toute allure. Que signifiait donc ce rêve ? Vous êtes persuadé que vous venez de revivre un passage de votre passé. Ne pourrez-vous donc pas dormir tranquille, sans être assailli par ces visions ? Que signifient ces rêves qui paraissent sans queue ni tête ? Qui était cet homme en imperméable ? L'avez-vous réellement rencontré un jour ? Vous rappellerez-vous un jour des réponses à vos incessantes interrogations ? Quoique d'apparence déroutante, notez tout de même le Flash-back 5 sur votre Feuille d'Aventure, avec le numéro de ce paragraphe pour pouvoir vous y référer.
Vous tâchez de vous rendormir, ce qui s'avère tâche aisée tant votre lassitude est grande. Le lendemain matin, vous êtes debout de bonne heure. Sous terre, sans votre montre, vous ne sauriez pas l'heure qu'il est. Bien qu'agité, votre sommeil a été réparateur. Blanchissez l'une de vos cases Santé. Après avoir rassemblé vos affaires, vous décidez de ne pas moisir ici plus longtemps. Si vous détenez un téléphone portable Nokia, vous constatez que sa batterie est à plat et qu'il s'est éteint. Même si vous trouviez un chargeur pour le réalimenter, vous ne pourriez le rallumer, vu que vous en ignorez le code pin. Vous ne pouvez donc plus l'utiliser.
L'issue par la bouche d'égout étant condamnée, vous n'avez pas d'autre choix que de sortir par le passage secret du cellier. Arrivé devant le râtelier de bouteilles, vous vous assurez, en regardant à travers, que la voie est libre. Dans ce sens, ouvrir le passage secret est un jeu d'enfant : le levier de commande est apparent dans le mur, et même bien en évidence. Vous remontez prudemment l'escalier jusqu'au rez-de-chaussée. Vous entrouvrez la porte et y risquez un oeil.
Personne en vue, aucun bruit... le Chicago Ace doit être vide. Vous franchissez l'huis, mais prenez bien soin de ne pas passer sous la caméra de surveillance fixée au plafond. Elle ne peut pas vous filmer quand vous venez de la cave : elle est tournée vers la salle commune du bar et vers le couloir qui conduit aux cuisines et à la porte de service. A côté de la porte que vous venez de franchir, l'autre porte, celle qui conduit à l'étage, a toujours sa serrure détruite qui pend. La grande salle du bar est toujours dans un grand désordre. Elle est abondamment éclairée par la lumière du matin qui passe par la grande baie vitrée de la devanture. Des badauds passent devant le bar, certains jettent un oeil par la vitre pour voir le lieu du crime. Il serait trop risqué de demeurer ici au rez-de-chaussée. Sur votre Feuille d'Aventure, remplacez le mot-code PEMMER ou SOIMER par le mot "JEUMAT".
Si vous ne l'avez pas fait cette nuit, vous pouvez franchir la porte à la serrure brisée et monter à l'étage, au
356.
Si vous préférez quitter le Chicago Ace, ressortez précautionneusement par la porte de derrière et repartez, au
574.