Nils Jacket Contre l'Agent X, le site officiel des Enquêtes de Nils Jacket

Paragraphe 1038

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Un petit vent insidieux rabat sournoisement l'humidité sur vous. Vous frissonnez à l'idée de passer la nuit dans une telle froideur. Dans le parc désert, vous repérez un endroit caché par les buissons et allez vous y allonger, après avoir pris soin de vous envelopper de journaux trouvés dans les poubelles. Puis vous tentez de dormir un peu.

Vous ne parvenez pas à trouver tout de suite le sommeil : à trop vous demander si un nouveau flash-back va s'inviter dans l'un de vos rêves, vous n'êtes obsédé que par cela. Pour ne plus y penser, vous vous efforcez de repenser à tous les éléments de votre enquête que vous avez pu réunir. Des tonnes d'idées se mélangent dans votre tête. Vous avez pourtant l'impression que, si vous réussissiez à les mettre bout à bout, cela formerait quelque chose de cohérent qui vous guiderait vers vos souvenirs. Avez-vous déjà une idée de qui vous êtes, ou de qui a tué Vitto Vogel ? Ou bien ce puzzle épars vous laisse-t-il toujours à votre frustration ?

A force de faire défiler les pièces du puzzle, vous finissez par vous endormir. Vous rêvez que vous courez, courez, pour échapper à vos tourments. A bout de souffle, vous devez faire une halte. Vous remarquez alors que vous vous trouvez au bord du lac de Genève. A une trentaine de mètres de vous, vous apercevez un homme aux cheveux blond peroxydé coupés en brosse, à califourchon sur une moto. Il est entièrement vêtu de blanc, mais un blanc maculé de nombreuses taches brunes. Au moment où vous allez croiser son regard, un éclair vous aveugle. Vous vous réveillez dans votre cocon de papier journal, transi de froid. Cela s'est finalement reproduit : vous venez d'avoir un nouveau flash-back.

Notez le Flash-back 8 sur votre Feuille d'Aventure, avec le numéro de ce paragraphe pour pouvoir vous y référer. Vous vous redressez et essayez de réfléchir au souvenir qui vient de vous revenir. Vous vous rappelez Dédé vous dire, le soir du crime, avoir entendu le bruit d'une moto qui s'en allait, non loin du Chicago Ace. Ce nouveau flash-back a-t-il un rapport ? Date-t-il de ce soir-là ou est-il plus ancien ?


Vous avez à peine eu le temps de vous poser ces questions que vous réalisez : vous n'êtes pas seul. Vous voulez bondir sur vos jambes, mais il est déjà trop tard. Une escouade de policiers vous tombe sur le râble et vous maîtrise ! Des promeneurs matinaux vous ont vu allongé là et ont reconnu l'homme du portrait-robot du journal. Ils n'ont pas manqué d'avertir la police qui, arrivée sans sirènes, a pu procéder sans heurts à votre arrestation. Les agents vous passent les menottes mains derrière le dos et vous fouillent sans ménagements. Ils s'emparent de toutes vos possessions comme autant de preuves ou d'indices. Après avoir pris leurs instructions par talkie-walkie, ils vous font monter en voiture et vous conduisent au commissariat, au 285.