Vous errez dans les rues de Genève, en vous laissant conduire par vos pas, mais en prenant soin d'éviter les lieux trop fréquentés. Après avoir flâné pendant deux heures, vous devez vous rendre à l'évidence : rien ne vous évoque quoi que ce soit. Aucun souvenir ne vous vient. Vous pouvez arpenter autant de bitume que vous le voulez, il vous est impossible de franchir ce grand mur blanc dans votre tête. C'est décourageant de marcher en ayant l'impression de faire du surplace.
Comme votre mal de crâne vous reprend, vous gagnez un parc au centre de la ville où vous vous laissez choir sur un banc public discret au milieu de grands arbres. Il n'y a pas grand monde dans cet espace de verdure pourtant accueillant. Le froid humide qui règne ici et le ciel tristement nuageux doivent y être pour quelque chose. Cette solitude vous arrange, elle vous permet de vous reposer sans craindre de devoir soudain courir à nouveau. Mais elle vous pèse, tant elle souligne la cruauté de votre amnésie. Il y a peut-être plein de gens, plein d'amis, plein de proches qui vous attendent quelque part, mais vous les avez oubliés...
Pour calmer cette peine, vous fermez les yeux et tâchez de ne plus penser à rien. Vous faites le vide dans votre esprit pour pouvoir vous reposer le reste de cette demi-journée. Si vous avez des cases Santé noircies, blanchissez-en une. Puis rendez-vous au
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