- C'est par là que j'ai commencé mon enquête, indique Lamprey, avant que Mr Jacket ne m'oriente sur la piste de l'Effaceur et de Baby Joe. Il est commun, dans une organisation criminelle, que les malfrats se tuent les uns les autres pour prendre la place du chef, même si, ici en Suisse, ce n'est pas la coutume.

- Cette hypothèse peut néanmoins cadrer avec ce que je vous ai appris, rétorque le détective. Vogel était à la tête d'une petite bande de mafieux et avait des velléités de se confesser à la police. L'un de ses hommes, considérant cela comme une trahison, a pu le supprimer pour que Baby Joe, séduit, le nomme chef à sa place. Et ce, avant même que l'Effaceur n'ait le temps d'intervenir.

- Ça avait l'air d'être un gang familial, où chacun défend l'autre et le venge. Je vois mal l'un d'eux sacrifier l'un des siens au service d'un non Italien.

- Notre suspect a pu conclure un marché secret avec Baby Joe, sans en référer aux autres.

- Possible. Dans ce cas, on sait à qui a profité le crime : c'est Luigi Peroni, le bras droit de Vogel, qui lui a succédé à la tête du gang. Aucun autre membre de la bande ne pouvait espérer un quelconque avancement. Peroni est le seul qui avait un mobile, dans votre hypothèse.

- C'est notre homme, alors !

- Hélas non, se désole le commissaire, ça ne peut pas être lui. J'ai vérifié son emploi du temps. Lundi soir, il était au cinéma. Plusieurs témoins peuvent le jurer. Cet alibi le met hors de cause.


Vous avez attentivement écouté ce dialogue entre les deux représentants de la loi. Il est temps d'agir, maintenant.

Si vous avez la preuve que l'alibi de Luigi ne tient pas, rendez-vous au 991.

Si vous pensez que c'est un autre membre du gang qui a fait le coup, pour un autre mobile, expliquez-vous au 255.