Nils Jacket Contre l'Agent X, le site officiel des Enquêtes de Nils Jacket

Paragraphe 1142

1142
Au point où vous en êtes, pourquoi aller passer la nuit dans le froid quand une chambre de luxe n'attend que soi ? Après réflexion, vous renoncez un bon bain dans le jacuzzi, de peur que la vibration ou le bruit des bulles ne soit entendu par les voisins. Vous vous laissez plutôt tomber sur le large lit deux places, d'un confort princier, et tentez de dormir. Vous ne parvenez pas à trouver tout de suite le sommeil : à trop vous demander si un nouveau flash-back va s'inviter dans l'un de vos rêves, vous n'êtes obsédé que par cela. Pour ne plus y penser, vous vous efforcez de repenser à tous les éléments de votre enquête que vous avez pu réunir. Des tonnes d'idées se mélangent dans votre tête. A moins que ce ne soit le fantôme de Vogel qui vienne les embrouiller pour chasser son ennui post mortem... Vous avez pourtant l'impression que, si vous réussissiez à les mettre bout à bout, cela formerait quelque chose de cohérent qui vous guiderait vers vos souvenirs. Avez-vous déjà une idée de qui vous êtes, ou de qui a tué Vogel ? Ou bien ce puzzle épars vous laisse-t-il toujours à votre frustration ?

A force de faire défiler les pièces du puzzle, vous finissez par vous assoupir. Vous rêvez que vous courez, courez, pour échapper à vos tourments. A bout de souffle, vous devez faire une halte. Vous remarquez alors que vous vous trouvez au bord du lac de Genève. A une trentaine de mètres de vous, vous apercevez un homme aux cheveux blond peroxydé coupés en brosse, à califourchon sur une moto. Il est entièrement vêtu de blanc, mais un blanc maculé de nombreuses taches brunes. Au moment où vous allez croiser son regard, un éclair vous aveugle. Vous vous réveillez dans votre lit, haletant. Cela s'est finalement reproduit : vous venez d'avoir un nouveau flash-back.

Notez le Flash-back 8 sur votre Feuille d'Aventure, avec le numéro de ce paragraphe pour pouvoir vous y référer. Vous vous redressez et essayez de réfléchir au souvenir qui vient de vous revenir. Vous vous rappelez Dédé vous dire, le soir du crime, avoir entendu le bruit d'une moto qui s'en allait, non loin du Chicago Ace. Ce nouveau flash-back a-t-il un rapport ? Date-t-il de ce soir-là ou est-il plus ancien ? Vous finissez par vous rendormir.


Au petit matin, vous êtes réveillé en sursaut par le bruit d'une porte que l'on défonce. C'est la porte d'entrée du penthouse, et c'est toute une troupe qui est en train d'investir les lieux au pas de charge ! Vous n'avez pas le temps de sauter du lit qu'une escouade de policiers vous tombe sur le râble et vous maîtrise. Vous n'avez pas eu le temps de comprendre ce qu'il vous arrivait. Vous avez été bien imprudent de dormir en un lieu pareil. Malgré vos efforts pour ne pas faire remarquer votre présence, les résidents ont entendu que l'appartement de leur défunt voisin avait de la visite, et n'ont pas manqué de le signaler à la police. Menotté mains derrière le dos, vous êtes fouillé sans ménagements. Les agents s'emparent de toutes vos possessions comme autant de preuves ou d'indices. A peine avez-vous eu le temps de vous rhabiller que vous êtes conduit au commissariat.

Vous vous retrouvez assis poings liés dans le bureau du commissaire. Un inspecteur vous indique les charges retenues contre vous : vous êtes le suspect n°1 dans l'assassinat de Vitto Vogel, le patron du Chicago Ace, tué dans la nuit de lundi à mardi. Deux témoins vous ont vu ce soir-là, et le fait que vous ayez dormi chez la victime achève de vous compromettre. Le policier vous considère visiblement comme un dangereux psychopathe. Vous n'avez pas le temps de plaider votre cause. Un nouvel individu, et non des moindres, vient d'entrer dans la pièce.

Rendez-vous au 200.