Nils Jacket Contre l'Agent X, le site officiel des Enquêtes de Nils Jacket

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Vous retenez votre salive et fermez les yeux quand il hurle "trois !" Pendant une longue seconde vous récitez la prière la plus éclair de votre vie, pensant que vous avez été trop inconscient, ce coup-ci. Cependant, le malfrat n'appuie pas sur la détente. Il pousse un cri de rage, se redresse et vous roue de coups de pieds. Noircissez l'une de vos cases Santé.

- Tu vas parler, oui, cancrelat ?!

Vous avez tellement mal que vous vous demandez s'il ne vous a pas déjà cassé plusieurs côtes. Mais vous ne dites rien, vous encaissez. Vous savez maintenant que, s'il ne vous a pas tué, c'est qu'il a besoin de vous vivant. C'est votre unique chance de salut. Le passage à tabac terminé, il vous laisse et ils se retirent tous les trois pour aller discuter sans que vous ne les entendiez.

- Comment vous sentez-vous ? s'inquiète Jacket. Vous m'entendez ?

- Oui... Il frappe fort, l'animal...! Mais ça va, j'ai le cuir dur, je le découvre. C'est comme si j'avais encaissé des coups toute ma vie.

- Tant mieux. Dans notre malheur, nous avons pris certaines choses dignes d'intérêt. Ces hommes sont le bras armé de Baby Joe. C'est bien lui qui est là-dessous. Et ils ont avoué le meurtre de la serveuse, cela vous innocente de ce crime. Simplement, vous avez entendu ce qu'ils ont dit : ils vont s'en prendre à tous ceux à qui vous avez parlé, c'est ce que je craignais.

- Il faut que nous sortions d'ici avant qu'il ne soit trop tard ! Il faut les arrêter !

- Dans votre état, vous n'êtes pas de taille contre eux. Mais nous connaissons leur faille.

- Laquelle ?

- Ils cherchent un attaché-case que vous détiendriez. Si nous le trouvions avant eux, nous aurions un moyen de pression.

- Et comment comptez-vous nous délivrer ?

- Vous n'avez pas vu ce que je fais depuis tout à l'heure que je vous parle ?

Vous remarquez en effet que dans son dos, il bouge ses mains, comme s'il les frottait contre le mur contre lequel il est appuyé. Tout à coup, il sort les mains de son dos, ses liens tranchés.

- Vous avez réussi à vous libérer ! vous exclamez-vous à voix basse. Comment avez-vous fait ?

- Grâce à une méthode classique, mais décidément efficace.

Il se lève et pose le regard à l'endroit où il était assis. Vous y voyez des morceaux de verre épars, les restes d'une bouteille cassée. Il se dépêche de vous détacher, puis vous enjoint de quitter l'entrepôt et de fuir en voiture, avant que vous ne vous fassiez découvrir. Vous vous glissez subrepticement dehors mais, au moment où vous franchissez la porte rouillée par laquelle vous étiez entrés, cette dernière grince atrocement ! Des éclats de vois, suivis de bruits de pas précipités vous indiquent que vous êtes repérés ! Vous piquez tous deux un sprint désespéré. Jacket est le premier dans la Dacia mais, sévèrement amoché par les coups de pied, vous n'allez pas aussi vite que lui. Soudain, vous vous retournez : l'un de vos ennemis a surgi de l'entrepôt. Il lève son revolver vers vous. Cette fois ça y est, vous êtes mort, vous dites-vous. Au moment où il va tirer, le malfrat se ramasse tout à coup une marmite en pleine tête ! Il tombe par terre et le coup de feu part en l'air. Vous vous tournez vers Jacket : c'est lui qui vient de vous sauver la vie en l'assommant avec sa marmite à moules.

- Oh la la, moi qui avais enfin trouvé le modèle que je voulais...! Je suis maudit...! gémit-il alors que vous le rejoignez à bord.

Au moment juste où il démarre, la vitre arrière vole en éclats ! Ce sont les mafieux, ils vous canardent ! Jacket ne se le fait pas dire deux fois et appuie sur le champignon. A toute berzingue, vous êtes bientôt hors de portée. Quand vous êtes assurément hors de danger, dans une grande artère de Genève, votre allié appelle la police pour lui signaler l'agression dont vous avez été victimes. Puis il vient s'asseoir à côté de vous sur le capot et vous demande si vous vous rappelez maintenant où est l'attaché-case.

- Un souvenir ne vous est pas revenu ? Vous comprenez bien, maintenant, l'avantage que nous retirerons si nous le trouvons.


Si vous lui dites finalement la vérité, et avez caché la valise quelque part, rendez-vous au 1271.

Si vous dites la vérité, mais l'avez perdue, rendez-vous au 337.

Si vous continuez à prétendre ne vous rappeler de rien au sujet de cette mallette, rendez-vous au 337.