Nils Jacket Contre l'Agent X, le site officiel des Enquêtes de Nils Jacket

Paragraphe 1201

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En un éclair, vous faites jaillir votre lame dans votre main et, dans un geste dont la vivacité et la précision vous effraient, vous le lancez directement dans la main de la jeune femme. Entaillée, elle pousse un petit cri et lâche son pistolet. Vous avez été si prompt qu'elle n'a pas eu le temps de faire feu, ni même de comprendre ce qu'il lui est arrivé. En un éclair, vous êtes sur elle et avez déjà ramassé son arme. C'est vous qui êtes à présent du bon côté du flingue. Soucieux de ne pas attirer l'attention des voisins, vous la prenez par le bras et appuyez le pistolet contre son flanc.

- Entrons chez vous, lui ordonnez-vous. Nous devons discuter. Nous y serons plus au calme.

Encore sous le choc de votre attaque, elle se laisse faire sans mot dire. Elle vous introduit dans son appartement, un deux-pièces coquet. Il n'y a pas de vestibule, vous entrez directement dans un petit salon décoré avec goût dans des tons d'écru. La cuisine, de type américain, est tout de suite visible sur votre gauche, tandis qu'une porte à votre droite donne sur la chambre, sobrement décorée et quelque peu exiguë. Il est étonnant qu'une femme qui porte des bijoux aussi coûteux que les siens habite dans un logis si modeste. Cet appartement ne vous est pas inconnu... Vous êtes déjà venu ici, vous en êtes certain. Il va falloir qu'elle vous donne des réponses. Elle paraît complètement déboussolée. Sous la menace de votre arme, vous la forcez à s'asseoir sur le canapé et à vous raconter ce qu'elle sait.

- Vous êtes Tess, c'est bien ça ? vous enquérez-vous.

- Comme si vous ne le saviez pas...

- J'ai perdu la mémoire, je vous ai dit. Ce n'est pas un mensonge. Et j'ai besoin de vous. Il faut que vous me disiez tout ce que vous savez sur moi.

- En me jetant des couteaux, vous croyez que je vais vous aider ? C'est une blague ?

- Vous ne savez pas comment je m'appelle ?

- Vous m'avez dit vous appeler Allister Hardy, mais je me doute bien maintenant qu'il s'agissait d'un nom d'emprunt...

- J'ai quelques bribes de souvenirs. En entrant ici, par exemple, j'ai eu une impression de déjà-vu. Je suis déjà venu ici, c'est exact ?

- Arrêtez votre comédie, ça ne prend pas ! Vous m'avez déjà eue une fois, pas deux. Si vous saviez autant de choses sur mon compte, ce n'était pas parce que vous étiez "agent du gouvernement"... Et je vous ai cru... Quelle idiote ! Si j'avais su le sort que vous réserviez à Vitto, jamais je ne vous aurais sauvé la vie...!

- Vous m'avez sauvé la vie ? Comment ça ?

Soudain lasse, elle semble subir le contrecoup de votre attaque au couteau. Sa colère laisse place à une détresse infinie. Les larmes lui montent aux yeux. Elle semble désespérée :

- Vous pouvez me tuer, je m'en fous. Plus rien n'a de valeur désormais... Sortez immédiatement de ma vie ou je hurle.

Vous tenez une personne-clef de votre passé et vous ne parvenez rien à en tirer, c'est rageant. Vous avez tant besoin de reconstituer le puzzle.


Machinalement, vous examinez le pistolet de Tess : c'est un Sig-Sauer P239, un mini-pistolet semi-automatique destiné à l'autodéfense. Le chargeur peut contenir 9 balles, et vous constatez non sans surprise qu'il n'en contient que 6.

- Cette arme a déjà servi, lui faites-vous remarquer. Sur qui avez-vous déjà tiré ?

Elle s'enferre dans son mutisme.


Si vous lui mettez le canon sur la tempe pour l'obliger à vous répondre, rendez-vous au 613.

Si vous préférez éviter les ennuis, il ne vous reste plus qu'à la laisser et à quitter l'immeuble ; notez alors le mot-code "MEFITE" et allez vous perdre au 491.