Vous jugez la situation d'un rapide coup d'oeil. Ce coffre-fort était bien caché : pour le trouver il fallait ouvrir l'armoire, enlever les piles de papiers qui encombraient l'étagère du milieu et faire coulisser un panneau de même couleur bois que l'armoire, le coffre se trouvant en fait derrière l'armoire, encastré dans le mur. Seule une personne bien informée pouvait soupçonner une telle cachette. Le coeur battant en entendant les bruits de pas des policiers dans le couloir, vous regardez la porte du coffre coupée de ses gonds et posée à côté. Elle était fermée par une serrure à combinaison, mais le voleur ne devait pas connaître cette dernière car il l'a découpée au chalumeau. Chalumeau qu'il a laissé posé à côté ; il a dû s'enfuir en catastrophe pour l'abandonner comme cela. L'intérieur du coffre est vide. S'il contenait quelque chose, le voleur l'a emporté avec lui. Peut-être que ce larcin est le mobile du crime. Auquel cas, nul doute que le contenu du coffre était précieux. Votre amnésie ne vous permet pas d'écarter l'hypothèse que c'est vous l'assassin. Mais si le meurtre a été commis pour le contenu du coffre, l'absence d'objets de valeur sur vous a de quoi vous rassurer.
Vous faillissez avoir une attaque quand on essaie d'ouvrir la porte de la pièce.
- C'est fermé de l'intérieur ! hurle un agent.
- Défonçons-la !
Ni une ni deux, vous vous ruez vers la porte-fenêtre mais déjà le verrou de la porte cède sous la charge des policiers.
- Hé, vous ! Arrêtez-vous ou je tire ! hurle dans votre dos le premier gardien de la paix qui vous aperçoit.
Si vous obtempérez sur le champ, rendez-vous au
346 pour vous expliquer.
Si vous franchissez la porte-fenêtre, rendez-vous au
102.