Bingo, au prix d'un effort douloureux, vous avez réussi à atteindre le sac et à y prendre le mini-pistolet. Les tueurs, eux, sont arrivés devant votre voiture. Ils la contournent chacun d'un côté, pointant leurs fusils d'assaut sur l'habitacle. Vos vitres teintées les empêchent de deviner vos mouvements. Lorsque celui qui s'avance vers votre portière entre dans votre ligne de mire, vous lui tirez dessus à travers votre vitre. Il s'effondre, mortellement touché à la tête. Son compère réagit immédiatement et se met à tirer à travers la vitre arrière gauche. Vous vous baissez vivement, le nez dans le levier de vitesse ; ce sont vos appuie-têtes qui dégustent. Avant qu'il ne change d'angle de tir, vous passez votre bras entre les deux sièges et faites feu. Votre balle se loge directement dans son crâne ; il s'écroule à son tour. Un seul coup vous a suffi. Vous haletez bruyamment. Vous venez de vous défaire de vos agresseurs avec une maîtrise et un sang-froid effrayants. Voyant ses deux complices étendus raides, le pilote de l'hélicoptère prend peur et reprend de l'altitude. Il s'éloigne sans demander son reste. Vous avez réussi à mettre en fuite votre ultime poursuivant. Mais à quel prix...!
Evanouie, Tess ne s'est pas rendu compte que des balles l'ont frôlée. Elle saigne du front, mais, à première vue, elle semble juste avoir été sonnée, tout comme vous. Sentant votre main sur sa joue, elle sort des vapes, à votre grand soulagement.
- Comment ça va ? vous enquérez-vous.
- Comme Jeanne d'Arc, tout feu tout flamme...! Où est passé l'hélico ?
- En fuite. Quand j'ai sorti l'artillerie lourde, il a fait dans son froc ! vous vantez-vous en lui montrant son mini-pistolet.
- C'est à moi ! dit-elle en vous le reprenant et en le remettant dans son sac.
Sur vos conseils, elle sort un mouchoir pour s'essuyer le front. La plaie est superficielle. Comme elle s'apprête à sortir, vous vous inquiétez :
- Hé, attendez ! Vous n'avez rien de cassé ? Il faudrait vérifier si...
- Pas de fracture, pas de lésion. J'ai juste été un peu secouée, c'est tout. Rien de grave.
- Comment pouvez-vous en être si sûre ?
- Je suis aide-soignante, j'ai l'habitude. Ne vous inquiétez pas... même si vous êtes très chou de le faire.
- C'est bien l'heure de marivauder...! Il faut déguerpir d'ici sans plus attendre !
- Très bien, allons-y !
Et elle sort de voiture. Quand elle découvre le cadavre du tueur devant sa portière, elle pousse un cri.
- Mon Dieu, qui c'est celui-là ?
- Un tueur, dites-vous laconiquement en sortant à votre tour. Il y en a un aussi de mon côté. J'ai dû parer au plus pressé.
- Baby Joe a vraiment mis le paquet pour nous rattraper...! Il a dû lancer tous ses tueurs à notre poursuite. (elle lève les yeux vers vous, et dit d'un ton mélancolique :) Comment va-t-on leur échapper ? Combien de temps devrons-nous fuir ? Et jusqu'où ?
Vous auriez bien du mal à contredire son pessimisme. Votre seule façon de ne pas fuir toute votre vie, c'est de faire arrêter Baby Joe et de demander la protection de la police. Mais comment ? La police veut déjà vous coller un meurtre sur le dos.
Bien que blessée dans l'accident, Tess se sent capable de marcher. Comme vous vous penchez sur le corps de l'un des tueurs pour le fouiller, elle vous enjoint d'abandonner cette idée et de prendre le large sur le champ : la police devrait arriver sans tarder. Vous entendez d'ailleurs des sirènes au loin. Alors qu'elle se met à courir vers la forêt, vous ressentez une vive douleur dans la jambe. Vous vous l'êtes abîmée dans l'accident. Vous n'êtes pas en état de courir, ni même de marcher rapidement. Vous ne fuirez pas très loin avec ce handicap.
Si vous voulez tenter d'arrêter une voiture de force pour reprendre votre cavale, rendez-vous au
1231.
Si, las de fuir l'inéluctable, vous préférez attendre l'arrivée de la police et vous livrer, rendez-vous au
1062.