Nils Jacket Contre l'Agent X, le site officiel des Enquêtes de Nils Jacket

Paragraphe 1263

1263
Vous vous allongez sur l'un des canapés et, pour ne pas trop grelotter, vous vous enroulez dans le plaid qui le recouvre. Dans cette cache secrète si silencieuse, vous vous sentez si seul, abandonné. Alors que votre esprit s'abandonne au sommeil, vous ne pouvez vous empêcher de vous interroger. Comment vivrez-vous si vous ne parvenez jamais à vous rappeler qui vous êtes ? N'y a-t-il donc personne qui vous a jamais connu sur cette Terre, ne serait-ce que votre nom ? Et si c'était bien vous le meurtrier de Vogel ? Pourriez-vous vivre avec ce poids sur la conscience ? Vous luttez de toutes vos forces contre cette idée, tant vous vous sentez incapable d'être un criminel. Pourtant, vous vous y connaissez en armes, et vous en aviez une dans la main lundi soir. Si c'est vous qui avez refroidi le patron du Chicago Ace, ne vous aurait-on pas contraint de le faire ? Vous étiez peut-être en état de légitime défense...?

Tout à ces pensées, vous finissez par vous assoupir, sans que les images cessent de défiler dans votre tête pour autant. Vous revoyez le pistolet avec silencieux, le Browning. Il est posé par terre, sur un sol carrelé. Vous vous jetez à terre pour vous en saisir et vous faites feu dans la foulée. Plusieurs coups. Vous ouvrez brusquement les yeux. Vous réalisez que vous vous étiez endormi et que vous étiez en train de rêver. Mais pas n'importe quel type de rêve. Cette scène où vous ramassez ce pistolet... vous l'avez déjà vécue. Comme la nuit dernière, vous venez d'avoir un flash-back ! Notez le Flash-back 6 sur votre Feuille d'Aventure, avec le numéro de ce paragraphe pour pouvoir vous y référer. Pour la première fois depuis le début de cette histoire, vous avez la rassurante impression que cette arme avec silencieux ne vous appartenait pas avant que vous ne la ramassiez. Si votre impression est juste, d'où sortait-elle ? L'avez-vous prise au meurtrier ? Ou bien est-ce ce que vous aimeriez croire ?


Vous parvenez ans peine à vous rendormir, tant ce nouveau flash-back vous a une fois encore vrillé le cerveau. Le lendemain matin, vous êtes debout de bonne heure. Sous terre, sans votre montre, vous ne sauriez pas l'heure qu'il est. Bien qu'agité, votre sommeil a été réparateur. Blanchissez l'une de vos cases Santé. Après avoir rassemblé vos affaires, vous décidez de ne pas moisir ici plus longtemps. Si vous détenez un téléphone portable Ericsson, vous l'entendez biper étrangement ; en l'examinant vous constatez qu'il vient d'indiquer qu'il était à cours de batterie, et il s'éteint sous vos yeux. Même si vous trouviez un chargeur pour le réalimenter, vous ne pourriez pas le rallumer, vu que vous en ignorez le code pin. Vous ne pouvez donc plus l'utiliser.

L'issue par la bouche d'égout étant condamnée, vous n'avez pas d'autre choix que de sortir par le passage secret du cellier. Arrivé devant le râtelier de bouteilles, vous vous assurez, en regardant à travers, que la voie est libre. Dans ce sens, ouvrir le passage secret est un jeu d'enfant : le levier de commande est apparent dans le mur, et même bien en évidence. Vous remontez prudemment l'escalier jusqu'au rez-de-chaussée. Vous entrouvrez la porte et y risquez un oeil.

Personne en vue, aucun bruit... le Chicago Ace doit être vide. Vous franchissez l'huis, mais prenez bien soin de ne pas passer sous la caméra de surveillance fixée au plafond. Elle ne peut pas vous filmer quand vous venez de la cave : elle est tournée vers la salle commune du bar et vers le couloir qui conduit aux cuisines et à la porte de service. A côté de la porte que vous venez de franchir, l'autre porte, celle qui conduit à l'étage, a toujours sa serrure détruite qui pend. La grande salle du bar est toujours dans un grand désordre. Elle est éclairée par la lumière maussade du matin qui passe par la grande baie vitrée de la devanture. Des badauds passent devant le bar, certains jettent un oeil par la vitre pour voir le lieu du crime. Il serait trop risqué de demeurer ici au rez-de-chaussée. Sur votre Feuille d'Aventure, remplacez le mot-code JEUPEM ou JEUSOI par le mot "VENMAT".


Si vous avez un téléphone portable Siemens et n'avez pas le mot-code RUSAPP souligné, notez le numéro de ce paragraphe et rendez-vous immédiatement au 175.

Si vous ne l'avez pas fait cette nuit, vous pouvez franchir la porte à la serrure brisée et monter à l'étage, au 356.

Si vous préférez quitter le Chicago Ace, ressortez précautionneusement par la porte de derrière et repartez, au 854.