Vous décidez de tout raconter à Jacket : votre rencontre avec Bernie, l'attaché-case qui se trouvait dans la consigne et la façon dont vous avez dû lutter pour vous l'approprier. Le détective esquisse un sourire de satisfaction : il est content que vous lui accordiez votre confiance et lui disiez tout.

- C'était donc cet attaché-case que vous êtes allé chercher à la gare hier soir...! La pagaille que vous avez causée dans la galerie commerciale de Cornavin n'est pas passée inaperçue. Des témoins ont dit que quelqu'un s'était fait tirer dessus. La police a visionné les bandes des caméras de vidéosurveillance et vous ont identifié. Je me suis alors dit : pourquoi s'est-il donc rendu à la gare ? Tout est clair maintenant. Qu'y a-t-il dans cette mallette, au fait ?

Il émet un long sifflement ébahi quand vous lui chiffrez le montant des liasses de billets. Avant qu'il ne vous pose la question, vous lui dites ignorer à quoi rime cette somme extravagante.

- Bernie savait que je détenais cet argent, soupirez-vous. Il avait l'air d'en savoir long...

- Son nom m'est inconnu, mais il ne me dit rien de bon. Je me demande comment il pouvait être si bien informé...

- C'est une sorte d'indic de la pègre, donnez-vous en guise d'explication.

- Oui, il a pu entendre une bribe de conversation quelque part. Ou bien il est mouillé jusqu'au cou dans cette histoire. Il faudra que je le découvre. Je ferai rechercher ce type par la police suisse. Mais la priorité, c'est de récupérer au plus vite cet attaché-case. C'est une chance que vous ne l'ayez pas perdu.

- Pourquoi est-il si important ?

- Si vous l'aviez caché et si ce Bernie le convoitait, c'est que ça doit être un élément important dans notre affaire. Si cette mallette n'est pas à vous, imaginez que ce soit celle de l'Effaceur : elle doit être pleine de traces de son ADN à l'intérieur...! Autant dire une mine d'or !

- Et s'il n'y avait rien ?

- Tût-tût. Pour ça, faites confiance au flair légendaire de Nils Jacket, celui qui a brillamment triomphé du célèbre Agent X l'an passé !

Avec son sourire réjoui, vous le trouvez un brin prétentieux. Mais pour l'heure, vous n'avez que lui. Lui seul peut vous aider à prouver votre bonne foi auprès de la police. Et lui seul paraît capable de résoudre tout ce mystère. Vous n'avez guère d'autre choix que de lui faire confiance.

- Bon, où se trouve l'attaché-case ? vous demande-t-il. On y va ?


Une demi-heure plus tard, vous arrivez en vue de votre hôtel. Jacket se gare non loin et vous descendez de sa pauvre Dacia. Le réceptionniste vous accueille avec un peu de surprise en voyant à vos côté ce drôle de type en imper. Sans perdre de temps en bavardage, vous montez dans votre chambre et récupérez l'attaché-case, que vous remettez à votre compagnon. Il s'inquiète que vous ayez touché à son contenu et déposé trop de traces de votre ADN à vous, mais il le prend quand même pour le faire analyser.

- C'est une preuve à verser au dossier, vous déclare-t-il. Je ne peux pas vous laisser vous trimballer avec cet argent, comprenez-le. On ignore d'où proviennent ces fonds. Nul doute que leur origine est criminelle. De toutes façons, ils ne vous sont plus d'aucune utilité : maintenant vous êtes à ma charge, je m'occupe de vous. Et puis, la police scientifique saura en faire meilleur usage que vous : ils vont peut-être trouver quelque chose qui permettra de vous identifier.

Vous auriez bien profité encore un peu de cette manne budgétaire, mais n'a-t-il pas raison ? De bonne ou mauvaise grâce, vous êtes obligé de lui céder l'attaché-case et son contenu (effacez le tout de votre Feuille d'Aventure). Il veut l'amener dès maintenant au labo. Il vous demande de rester l'attendre ici, en vous enfermant dans votre chambre. Vous vous voyez mal demeurer sans rien faire le reste de l'après-midi alors que mille questions sans réponses tournent dans votre tête. Il fait néanmoins son possible pour vous convaincre :

- Comme je vous l'ai dit, les tueurs de Baby Joe sont déjà sur vos traces. Il est possible qu'ils nous aient suivis jusqu'ici. Si vous sortez avant que je revienne, ils vous tomberont dessus. Ne faites pas de bêtise, vous êtes un témoin trop important. Je vous fais confiance. (comme il va franchir la porte de la chambre, il ajoute :) N'ouvrez à personne sauf à moi, hein ! Pas même à la police.

- Ah bon, pourquoi ?

Il s'éclaircit la gorge, quelque peu gêné :

- Comment dire... Je n'ai pas confiance en ce Lamprey, le commissaire. Certaines choses m'ont intrigué dans la façon dont était menée l'enquête sur la mort de Vogel. Il est peut-être honnête, je ne dis pas, mais pour quelqu'un qui a juré de mettre fin à la mafia à Genève, il n'inquiète guère Baby Joe ! Il n'y a qu'à voir tous les politiciens locaux qui consomment de la courtisane... La pègre doit avoir des appuis locaux hauts placés.


Il sort, vous laissant seul dans la chambre. Allez-vous :

Vous enfermer à l'intérieur comme il vous y a enjoint ? (rendez-vous pour cela au 320)

Attendre un moment puis mettre les voiles ? (rendez-vous au 1305)