Nils Jacket Contre l'Agent X, le site officiel des Enquêtes de Nils Jacket

Paragraphe 1287

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Vous optez pour une honorable enseigne, pas trop tape-à-l'oeil, "L'International Palace". L'hôtesse d'accueil vous accueille sans conviction, avec un sourire gêné à la vue de votre allure négligée. Elle doit vous prendre pour un mendiant, aussi a-t-elle de la peine à dissimuler son étonnement quand vous dites venir prendre une chambre pour la nuit. Elle va trouver son responsable, un homme guindé aux petits yeux porcins ne cadrant pas avec son visage émacié, qui prend un air soupçonneux en vous découvrant.

- Puis-je informer Monsieur que la chambre la moins chère que propose notre établissement coûte 250FS la nuitée ? vous dit-il avec dédain.

- Elle m'ira très bien. Remettez-m'en la clef.

Lorsqu'il voit l'argent que vous étalez sur son comptoir, son expression change du tout au tout : il prend son sourire le plus accort, encaisse la monnaie et vous donne le clef de votre chambre avec des paroles mielleuses.

Un ascenseur panoramique vous conduit au 4ème étage, vous offrant à la montée une belle vue de Genève la nuit. Vous prenez vos quartiers dans une chambre spacieuse et bien aménagée, avec salle de bains et toilettes privatives. Le grand lit s'annonce confortable, et un grand écran LCD vous permet de zapper entre une centaine de chaînes du monde. Avant toute chose, vous prenez une bonne douche purifiante. Si vous le souhaitez, l'hôtel fournit le nécessaire pour se raser.

Vous vous mettez au lit, devant la télévision, mais la profusion de chaînes ne vous garantit pas l'abondance de programmes intéressants. Vous mettez une chaîne d'infos francophone, pour voir si l'on va parler de ce qu'il se trame à Genève. Mais aucun sujet n'arrive, et les images vous donnent vite mal à la tête. Vous tentez de dormir, mais ne parvenez pas à trouver tout de suite le sommeil : à trop vous demander si un nouveau flash-back va s'inviter dans l'un de vos rêves, vous n'êtes obsédé que par cela. Pour ne plus y penser, vous vous efforcez de repenser à tous les éléments de votre enquête que vous avez pu réunir. Des tonnes d'idées se mélangent dans votre tête. Vous avez pourtant l'impression que, si vous réussissiez à les mettre bout à bout, cela formerait quelque chose de cohérent qui vous guiderait vers vos souvenirs. Avez-vous déjà une idée de qui vous êtes, ou de qui a tué Vitto Vogel ? Ou bien ce puzzle épars vous laisse-t-il toujours à votre frustration ?

A force de faire défiler les pièces du puzzle, vous finissez par vous assoupir. Vous rêvez que vous courez, courez, pour échapper à vos tourments. A bout de souffle, vous devez faire une halte. Vous remarquez alors que vous vous trouvez au bord du lac de Genève. A une trentaine de mètres de vous, vous apercevez un homme aux cheveux blond peroxydé coupés en brosse, à califourchon sur une moto. Il est entièrement vêtu de blanc, mais un blanc maculé de nombreuses taches brunes. Au moment où vous allez croiser son regard, un éclair vous aveugle. Vous vous réveillez dans vos draps soyeux. Cela s'est finalement reproduit : vous venez d'avoir un nouveau flash-back.

Notez le Flash-back 8 sur votre Feuille d'Aventure, avec le numéro de ce paragraphe pour pouvoir vous y référer. Vous vous redressez et essayez de réfléchir au souvenir qui vient de vous revenir. Vous vous rappelez Dédé vous dire, le soir du crime, avoir entendu le bruit d'une moto qui s'en allait, non loin du Chicago Ace. Ce nouveau flash-back a-t-il un rapport ? Date-t-il de ce soir-là ou est-il plus ancien ?


Comme les premières lueurs du jour filtrent déjà à travers les volets, vous vous levez, vous vous rhabillez et rassemblez vos affaires. Vous descendez à la réception, mais il n'y a personne au poste. Vous sonnez, puis appelez, mais personne ne vient. Exaspéré, vous décidez de sortir sans rendre la clef de votre chambre. Dans la rue, soudainement, plusieurs hommes en costume surgissent de derrière leurs voitures, des pistolets à la main. Braqués sur vous !

- Police ! Ne bougez plus ! Rendez-vous !

Des inspecteurs de police ! Que font-ils donc là ? Est-ce le responsable de la réception qui a fini par vous identifier et les prévenir ? Ses petits yeux porcins vous avaient paru bien chafouins. En tous cas, vous voici pris au piège.


Quelle attitude choisissez-vous ?

La soumission ? (allez au 346)

Si vous possédez une arme à feu encore chargée, la riposte ? (rendez-vous au 1012)