Dès qu'il aperçoit le canon de votre arme caché sous votre bras, il se tait aussitôt. Il n'en garde pas moins une mine renfrognée. Vous sentez qu'il vous sauterait à la gorge s'il n'était pas du mauvais côté du pistolet. Vous lui ordonnez de remettre la musique, ce qu'il fait à contrecoeur. Les strip-teaseuses ne reviennent toute fois pas sur scène, au grand dam des clients, dont certains vous regardent méchamment. Profitant de votre position de force, vous lui posez quelques questions sur sa réaction en vous voyant :
- Vous m'avez déjà vu, si je comprends bien ? lui demandez-vous.
- Ne faites pas l'idiot avec moi ! Vous avez mis un béret, mais je vous ai reconnu. Vous croyez que j'aurais pu oublier le souk que vous avez mis ici ?
- Quand cela s'est-il passé ?
- Vous étiez bourré, ou quoi ? Ça expliquerait l'air de fou furieux que vous aviez !
- Répondez à ma question, lui intimez-vous en avançant le canon de votre arme.
- Mais bougre de nom, c'est hier soir que vous êtes venu !
- A quelle heure ?
- Je ne sais pas, vers 7h du soir, je crois.
- Que s'est-il passé ?
- Vous voulez plaider la cuite au tribunal, c'est ça ? Très bien. Vous avez agressé Stéphanie, ma serveuse. Vous avez déchiré son vêtement en proférant des menaces si elle n'était pas gentille avec vous. Puis vous avez détalé, comme si le Diable était à vos trousses, en volant au passage la parka de l'un de mes clients.
Vous n'arrivez pas à croire ce que vous entendez. Vous ne vous voyiez pas dans la peau d'une brute avinée. Pourtant, cela expliquerait ce que faisait le briquet dans la poche de votre parka : ce n'est pas la vôtre, mais celle d'un client fumeur que vous avez volée. Pourquoi diable avez-vous eu besoin de la prendre ? N'aviez-vous rien à vous mettre sur le dos ?
- Et cet après-midi, je sais que c'est vous qui êtes revenu tuer la pauvre enfant, enchérit-il, en essayant de se contenir. Avec le flingue que vous pointez sur moi, j'imagine. Vous êtes un monstre !
- Ça, je peux vous affirmer que non. Dites-moi : je viens souvent ici ? Et... vous savez comment je m'appelle ?
- Je vous avais jamais vu avant hier et je...
Il s'interrompt. Il vient de voir quelque chose derrière vous. En gardant un oeil sur lui, vous voyez trois policiers qui viennent de faire irruption. La barmaid ! C'est elle qui a dû prévenir les patrouilleurs stationnés devant le bar. A moins que cela ne soit un client. Le patron profite de votre inattention pour s'abriter sous le comptoir. Il arrête à nouveau la musique, ce qui vous permet d'entendre distinctement les injonctions des agents, qui ont leurs revolvers braqués sur vous :
- Les mains en l'air ! Lâche ton arme, toi, là-bas !
Vous êtes pris au piège ! Toute la clientèle s'est réfugiée dans le fond de la salle, de peur d'être prise en otage par le forcené qu'ils voient en vous.
Si le chargeur de votre arme n'est pas encore vide, vous pouvez tirer sur les policiers pour vous frayer le passage jusqu'à la sortie ; rendez-vous pour cela au
1012.
Si vous obéissez à leurs injonctions, rendez-vous (au sens reddition du terme) au
346.