- Vous avez de la chance que cette menace ait perdu la mémoire ! ironise Russell.
Vous retenez un cri de surprise. C'est de vous qu'ils parlent !
- La chance est l'alliée des plus grands, n'est-ce pas ? se défend l'Effaceur. Enfin, pas toujours... J'ai laissé chez Vogel une photo de
lui avec la serveuse, pour que Lamprey pense que c'est
lui qui les a tués, elle et Vogel. Mais ce crétin de poulet n'a même pas réussi à trouver la photo...
- Encore une idée stupide ! tonne Baby Joe. Si Lamprey met la main sur notre amnésique avant vous, il découvrira qui vous êtes. Il fallait le tuer sur le champ !
- Je l'aurais fait volontiers si vous aviez accepté de me reverser mes 400 000 francs. Mais comme c'est
lui qui m'a volé mon fric, je voulais, avant de le supprimer, qu'il me dise où il l'avait planqué. Je n'aime pas travailler pour des prunes, saviez-vous ? Si les flics lui avaient mis la main dessus, je l'aurais fait parler et je me serais arrangé pour qu'il meure avant que Lamprey ne l'interroge.
- Même amnésique, il s'avère plus redoutable que vous, raille Russell.
- Je suis resté à Genève pour finir le travail et je le ferai, en gommant toute trace pouvant mener à vous ou à moi, comme j'ai toujours réussi.
- Vous jouez un peu trop avec le feu, le sermonne Baby Joe. S'il recouvre la mémoire, il se souviendra immanquablement de votre visage.
Un raz-de-marée de pensées inonde d'un coup votre cerveau. Vous n'en revenez pas, vous avez du mal à y croire : vous avez déjà vu l'Effaceur par le passé. Vous savez qui il est, lui qui vient d'avouer le meurtre de Vogel et votre innocence ! La solution à tous vos problèmes se trouve dans votre tête !
Si vous avez le mot-code TESAVU, rendez-vous au
448. Sinon, rendez-vous au
1310.