D'un geste rapide, vous faites surgir votre couteau et le lancez sur Mlle Zadilova avant qu'elle n'ait eu le temps de pointer sur vous le mini-pistolet qu'elle avait dans son sac. Elle reçoit votre lame dans le poignet et lâche son arme dans un cri de douleur. Vous bondissez et, plus prompt, vous récupérez votre couteau avant qu'elle n'ait pu ramasser son mini-pistolet. Vous la tenez !
Mais elle se met alors à crier :
- Au meurtre !
Dans la salle de bal, un certain nombre de voix se taisent. Un convive qui se trouvait lui aussi dans les jardins vous désigne au personnel de sécurité de l'ambassade :
- Il attaque cette femme avec un couteau !
Vous n'avez pas le temps de réagir que les vigiles ont accouru, se sont saisis de vous et vous ont maîtrisé. Pris de court par les événements, vous tentez de leur expliquer que vous travaillez avec la police et devez arrêter cette femme. Mais les apparences sont contre vous. Pendant ce temps, Mlle Zadilova a mis les bouts et a disparu.
Les invités qui étaient dehors ont été rejoints par d'autres, sortis pour voir ce qu'il se passait, et ils se pressent tous autour de vous. L'ambassadeur apparaît alors, suivi de Didier Dattaque.
- Je savais, dès que j'ai vu cet homme, qu'il allait gâcher ma soirée ! se plaint de vous Sakadov auprès de l'héritier. Votre détective est en réalité un assassin !
Excédé par cette accusation diffamante, vous perdez vos nerfs et apostrophez le joufflu Biélorusse :
- Ne la ramenez pas, Sakadov ! Je sais très bien quel est votre véritable rôle dans toute cette affaire. La police serait certainement heureuse d'apprendre ce que je sais sur vous.
Un frisson d'émoi parcourt la foule des curieux. L'ambassadeur est devenu rouge comme une pivoine, ulcéré par vos propos. Il s'apprête à se jeter sur vous de rage quand intervient un nouveau personnage.
C'est un homme d'allure quelque peu guindée dans son smoking classique. La quarantaine environ, il a les cheveux noirs gominés et des traits sévères. Il fronce les sourcils presque nerveusement, mais son regard n'en est que plus autoritaire. Sakadov se calme aussitôt en le voyant. L'homme sort sa carte de police et ordonne que les vigiles vous confient à ses soins, ce qu'ils font sur signe de leur ambassadeur. Certains des invités, qui s'avèrent des policiers en tenue civile, vous encadrent alors et vous entraînent vers la sortie.
Vous quittez l'ambassade ainsi, sous bonne garde. Dans la voiture qui vous emmène, vous expliquez à l'homme aux cheveux gominés qu'il doit à tout prix contacter le commissaire Cardoze qui lui dira qui vous êtes et que c'est cette femme la vraie criminelle.
- Nul besoin d'appeler Cardoze, vous répond-il d'une voix glaciale. Je sais très bien qui vous êtes, Jacket. Et inutile d'espérer pouvoir arrêter Zadilova pour l'instant : elle est déjà loin à l'heure qu'il est.
- Mais, comment savez-vous...? vous étranglez-vous de stupeur.
L'homme se présente alors : Commandant Cyprien Montanes, du contre-espionnage.
Rendez-vous au
333.