- Mêlez-vous de ce qui vous regarde ! s'indigne-t-elle. Pour qui vous prenez-vous ?

- Je pense que beaucoup seraient étonnés d'apprendre qu'une femme de votre rang se permette de découvrir le corps de feu son garde du corps, fût-il considéré comme un membre de la famille.

- Espèce de chacal ! Pourquoi me harcelez-vous ainsi ? Que voulez-vous obtenir de moi ? Vous voulez savoir quelle était ma relation avec Thomas, c'est ça ? Eh bien je l'aimais ! Ça vous va ? Vous êtes content ?

- Vous étiez amants ?

- Ça vous excite, ce genre de questions, hein ?

- Je cherche à comprendre pourquoi Nache est mort.

- Il est mort parce que mon cafard de frère l'a pris comme garde du corps et que, comme il a fait son boulot, il a été tué à sa place. Voilà pourquoi il est mort !

- Vous étiez amants ?

- Non, nous n'étions plus ensemble. Nous devions nous marier, mais papa s'y est opposé. Il était persuadé que Thomas n'en voulait qu'à mon argent.

- Ce n'était pas le cas ?

- Papa m'en a convaincu, mais ce que j'essayais de cacher avec le linceul, c'est un tatouage que Thomas s'était fait, avec nos prénoms. Il m'aimait vraiment.

- Vous en voulez à votre père ?

- Mon père a été tout pour moi depuis la mort de ma mère, il y a quinze ans ! Jamais je ne lui aurais voulu du mal !

- Ce n'est pas ce que j'ai...

Elle ne vous laisse pas terminer et vous ordonne de la laisser seule. Vous l'avez braquée, vous n'en tirerez rien de plus. Si ce n'est pas déjà fait, notez le mot-code "ISAULC" dans votre Journal d'Enquête et soulignez-le. En sortant de la morgue, vous constatez que l'après-midi est déjà bien avancé.


Rendez-vous au 182.