Nils Jacket Contre l'Agent X, le site officiel des Enquêtes de Nils Jacket

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- Mais je sais qui a tué Nache ! répondez-vous.

La mâchoire du Ministre paraît se décrocher. C'est la surprise totale dans l'assemblée. Vous gardez le silence un instant, le temps de contempler tous ces visages stupéfaits. Vous avez réussi votre effet : ils sont tous suspendus à vos lèvres, dans l'attente du nom du coupable. Vous vous êtes levé et vous déambulez parmi les personnes de la salle, tout en expliquant :

- J'étais au centre commercial lorsqu'on a fait feu sur Nache. J'ai poursuivi l'auteur de l'attentat et lui ai tiré dessus, le touchant à l'épaule. Plus tard, j'ai retrouvé cette personne, en remarquant son épaule blessée. Je l'ai alors fait avouer.

La tension est à son comble. Tout le monde est curieux de savoir la suite. Montanes, lui, n'en revient pas que vous ayez réussi à découvrir tout cela.

- Pourquoi ne m'en avez-vous pas informé immédiatement ? s'étrangle-t-il de rage.

- Vous ne m'en avez pas donné l'occasion, rétorquez-vous en continuant de marcher, sans le regarder.

- Mais qui donc est le tueur ? demande le Ministre, qui n'en peut plus.

Vous vous arrêtez alors devant Mlle Zadilova. Elle a le visage fermé et les lèvres crispées. Elle vous toise sans amabilité. Vous lui retournez un regard de défi et annoncez :

- Le tueur est en fait... une tueuse !

Et, d'un geste vif, vous déchirez son chemisier au niveau de l'épaule ! Elle ne s'attendait pas à votre geste théâtral. Elle n'a pas esquissé le moindre mouvement pour vous en empêcher. Tout comme le reste de la salle, elle reste interdite.

- Mais vous êtes fou, Jacket ! s'indigne le Ministre. Ce ne sont pas des façons de traiter une...

Il s'interrompt soudain. Si, comme beaucoup, son regard a d'abord été attiré par le soutien-gorge Wonderbra de la mercenaire, il voit maintenant la blessure qu'elle a à l'épaule.

- Attendez, fait Montanes, ce n'est pas possible que ce soit une blessure faite par un pistolet ! J'ai vu Zadilova au bal de l'ambassade. Elle semblait se porter comme un charme pour une jeune femme blessée par balle.

- C'est une dangereuse mercenaire, expliquez-vous. Elle sait encaisser ce genre de blessures. Au bal, vous vous souvenez qu'elle portait un boléro par-dessus sa robe de soirée, même à l'intérieur alors qu'il y faisait chaud. C'était tout simplement pour cacher sa plaie.

Mlle Zadilova n'est plus choquée. Elle a retrouvé son sourire mauvais :

- Vous pourriez facilement prouver que c'est une blessure par balle et qu'elle a été faite par le pistolet avec lequel vous avez tiré. Il vous suffit de comparer mon sang à celui retrouvé sur la balle. Je ne nierai donc pas ma culpabilité.

Cet aveu fait l'effet d'un coup de tonnerre. C'est à nouveau la stupeur dans l'assistance. Mais la mercenaire ne semble pas déstabilisée outre mesure. Elle se doutait que, si vous interveniez ce matin lors de cette réunion, vous ne manqueriez pas de parler de sa blessure. Elle s'était préparée à avouer. Et elle poursuit sa tirade par une pique à votre attention :

- J'ai bien tué Nache, c'est vrai. Mais si je l'ai fait, c'est sur ordre de l'Agent X. Je suis à sa solde. La thèse de Nils, que j'estime beaucoup, comme quoi X n'existe pas, c'est une sombre idiotie.

Vous sentez qu'elle vient de griller l'une de ses dernières cartouches. Elle sait qu'avec le prototype retrouvé dans sa mallette et ce meurtre à son actif, elle aura du mal à éviter la prison, malgré son immunité diplomatique. Les preuves sont trop accablantes. Mais il vous faut la coincer maintenant si vous voulez lui faire avouer le reste de l'histoire.


Vous enchaînez :

- Nous savons que Mlle Zadilova est mêlée jusqu'au cou dans le vol des plans et du prototype, ainsi que dans le meurtre de Louis Dattaque. Et, comme n'est pas sans savoir le commandant Montanes, une redoutable professionnelle comme elle n'aurait pas loupé sa cible : il est sûr et certain que c'est Nache qu'elle voulait abattre et non Didier. Et si elle a tué le garde du corps, cela prouve bien qu'il était mêlé lui aussi au meurtre de Louis Dattaque et au vol des plans.

Un silence emprunt de respect écrase votre auditoire, fasciné. Vous avez retrouvé le prototype et confondu les assassins de Louis Dattaque et de Thomas Nache. Vous avez désormais toute l'attention du Ministre. Car jusque là, votre théorie se tient. Seulement voilà, elle n'est pas complète. Et le fait que Mlle Zadilova clame que l'Agent X existe bel et bien n'est pas pour la consolider. Elle risque de s'écrouler si vous ne parvenez pas à démontrer que X est bien un mythe, une invention qui sert de couverture aux vrais coupables.

- Pour l'instant, vos arguments se sont avérés pertinents, vous dit le Ministre. Cette demoiselle étant membre avérée du complot, le fait qu'elle ait tué le garde du corps prouve que ce dernier y est mêlé également ; vous avez sans doute vu juste en voyant en lui le meurtrier de Louis Dattaque. Mais l'existence d'un Agent X est toujours possible. Même si ce n'est pas lui qui a tué le PDG, qui nous dit qu'il n'est pas derrière toutes ces machinations ? Le commandant Montanes est formel : c'est X en personne qui a remis les plans et volé le prototype. Dites-nous, pour commencer, qui a transmis les plans à l'ambassade, si ce n'est pas X.


Si vous répondez qu'il s'agit :

De Mlle Zadilova, rendez-vous au 419.

De Robert Bolet, rendez-vous au 559.

De Nelson Delmas, rendez-vous au 386.

De Didier Dattaque, rendez-vous au 188.

D'Anne-Sophie Dattaque, rendez-vous au 717.

De Laurent Loyson, rendez-vous au 264.

D'une autre personne, rendez-vous au 590 pour révéler son nom.