Vous savez que Lord veut coincer l'Agent X. Le suivre va peut-être vous mener jusqu'à l'assassin que vous recherchez. Le signal lumineux clignotant sur votre écran GPS à cristaux liquides indique que Delmas se trouverait dans la zone industrielle, là où se situe le siège de sa société. Votre homme doit tout simplement être au travail, à l'heure qu'il est.
Vous y êtes en vingt minutes. Vous faites le tour du complexe FBSA en voiture. Plus vous vous approchez de votre bip-espion, plus le signal sur votre écran luit fort. La lueur est à son maximum lorsque vous arrivez devant la sortie du parking souterrain de l'entreprise. Vous vous garez pour commencer votre planque.
Vous n'êtes pas le seul sur le coup. Vous avez repéré des policiers en civil postés un peu partout. Dans des voitures banalisées ou faisant semblant de lire le journal, ils ne sont guère discrets dans leur genre. Le commissaire a placé tous ces hommes en surveillance suite aux révélations que vous lui avez faites sur Delmas et FBSA. Vous aimeriez leur dire de s'en aller, ils risquent juste de mettre la puce à l'oreille de votre proie.
Trop tard, le portail métallique du parking s'ouvre en coulissant. Une grosse berline noire aux vitres teintées en sort, une Volkswagen Passat. D'après la lueur sur votre écran, votre bip se trouve dans ce véhicule. Est-ce la voiture de Delmas ? Alors qu'elle monte la pente qui donne sur la rue, un homme à pied sort du parking à son tour. Chauve et balafré : c'est Zork ! Il court derrière la voiture, la dépasse et tape sur la vitre de la portière arrière. Cette dernière s'abaisse et vous apercevez le bout de la barbe de Lord. Une discussion animée s'engage entre les deux. Selon toute évidence, Zork cherche à convaincre son patron de ne pas sortir. Finalement, de rage, le PDG frappe du poing sur le rebord de sa portière et remonte sa vitre. La berline amorce alors une marche arrière et redescend dans le parking.
Ce que vous redoutiez s'est produit. La haute surveillance policière dont Delmas fait l'objet l'a dissuadé de tenter quoi que ce soit ce matin. Vu la rage du PDG, cette hypothèse paraît vraisemblable. À moins qu'il n'y ait une autre raison... Il devrait rester au bercail pour la matinée, maintenant. Vous demeurez encore un moment en observation pour vous en assurer, mais votre proie ne bouge plus le petit doigt. Cela ne sert à rien de perdre davantage de temps ici, votre projet est à l'eau.
Comme vous faites route vers le commissariat, la radio interrompt sa programmation pour un flash spécial. Ils annoncent avec force superlatifs qu'une attaque spectaculaire a été perpétrée ce matin, en pleine ville et en pleine journée, contre un convoi militaire ! Cela sent le roussi, vous le comprenez immédiatement.
Si vous êtes dans votre voiture, rendez-vous au
467.
Si vous êtes en taxi, retenez le numéro de ce paragraphe et rendez-vous au
849.