- Mais je sais qui a tué Nache ! répondez-vous.
La mâchoire du Ministre paraît se décrocher. C'est la surprise totale dans l'assemblée. Vous ne tardez pas à étancher leur curiosité : c'est la mercenaire Mlle Zadilova qui a tiré et tué le garde du corps au centre commercial. Vous racontez votre rencontre à la maison de campagne de Robert Bolet, et expliquez la façon dont vous l'avez confondue : en retrouvant sur l'épaule de la belle Slave la blessure que vous aviez infligée au tireur. Elle a alors tout avoué. Montanes n'en revient pas.
- Pourquoi ne m'en avez-vous pas informé immédiatement ? s'étrangle-t-il de rage.
- Vous ne m'en avez pas donné l'occasion. En tous cas, comme vous devez le savoir, une aussi redoutable professionnelle que Mlle Zadilova n'aurait pas loupé sa cible : il est sûr et certain que c'est Nache qu'elle voulait abattre et non Didier. Et si elle a tué le garde du corps, cela prouve bien qu'il était mêlé au meurtre de Louis Dattaque et au vol des plans.
Montanes se sent mal à l'aise vis-à-vis de son ministre de tutelle car il n'a pas réussi à en découvrir autant que vous. Mais il se ressaisit vite :
- Attendez, j'ai vu Zadilova au bal de l'ambassade. Elle semblait se porter comme un charme pour une jeune femme blessée par balle.
- C'est une dangereuse mercenaire, expliquez-vous. Elle sait encaisser ce genre de blessures.
- C'est également une espionne réputée pour mentir comme elle respire. Limite une mythomane. Qu'elle vous ait avoué être la tireuse n'est pas une preuve pour moi. Moi je veux voir une preuve formelle. Et cette preuve formelle, c'est la blessure qu'elle a à l'épaule. Vu que nous n'avons pas Zadilova sous la main, c'est impossible. C'est une supposition de plus qui vient s'ajouter à votre audacieuse thèse du "mythe de l'Agent X". Ça fait beaucoup de suppositions, au final. Trop maigre pour que votre théorie paraisse possible et concrète, et non un simple produit de votre imagination.
Rendez-vous au
631.