Laurent est troublé par cette question. Sans doute ne pensait-il pas que vous seriez aussi regardant sur une offre d'emploi pareille. Il fait éloge de vos qualités, mais vous n'êtes guère dupe. Vous lui demandez d'arrêter sa comédie et de vous parler franchement. Votre ami finit par vous avouer la raison pour laquelle il vous a choisi : pour détourner les soupçons de la presse et des concurrents étrangers de Dattaque Industries.
- Aux yeux du gouvernement, l'entreprise a un caractère stratégique, car nous sommes son principal fournisseur d'armes et nous travaillons à des projets secrets en collaboration avec l'armée. Nous sommes sous la tutelle de l'État, en quelque sorte. Quand j'ai découvert que mon patron était mort, c'est donc au Premier Ministre que j'ai téléphoné en premier pour lui apprendre la nouvelle. Il m'a dit qu'il enverrait le meilleur agent du Ministère de l'Intérieur pour enquêter sur cet assassinat retentissant. En attendant, je devais choisir un détective peu en vue pour endormir la vigilance ennemie. Si on voyait un célèbre détective débarquer, les journalistes devineraient que la mort de Louis Dattaque n'est pas purement médicale, et nos concurrents pourraient exploiter cette nouvelle pour nous nuire.
- Je suis donc là pour faire de la figuration, en attendant qu'un vrai détective arrive pour résoudre l'affaire ? ironisez-vous. C'est flatteur pour moi...
- Excuse-moi, mais on ne m'a pas laissé le choix, tu comprends...
- Mais bien sûr, il n'y a pas de problème. Je suis bien conscient de ma piètre renommée. Mais sache que j'enquêterai avec le maximum de sérieux sur cette affaire et que je tenterai de découvrir le coupable.
Laurent vous remercie chaleureusement. Vos propos l'ont rassuré, bien qu'il soit toujours mal à l'aise. Pourquoi donc ?
- Tu as une autre raison de m'avoir engagé, Laurent ?
- Tu lis dans les pensées ou quoi ? À force d'être perspicace, tu vas me résoudre cette affaire, je crois !
Sans vous regarder en face, il tortille ses doigts et vous dit :
- Au moment du crime, j'étais présent à l'étage. Le bureau de Dattaque n'est pas loin et je n'ai rien entendu. Comme il n'y avait pas de signes d'effraction sur la porte, j'ai peur d'être soupçonné... Vu que je suis innocent, ça me rassure d'avoir quelqu'un sur qui compter dans cette enquête.
Il veut que vous soyez son complice, en quelque sorte.
Si vous ne l'avez pas déjà fait, lui demandez-vous : s'il connaissait à Louis Dattaque des ennemis susceptibles de vouloir le faire assassiner ? (rendez-vous au
669)
S'il pense que le garde du corps est une personne fiable ? (rendez-vous au
280)
Qui va, selon lui, succéder à Dattaque au poste de PDG ? (rendez-vous au
705)
Comment il compte gérer la presse ? (rendez-vous au
693)
Si vous avez déjà posé 2 questions à Laurent, ou si vous estimez que vous avez assez parlé, il est temps d'aller à la rencontre de la police arrivée sur les lieux, rendez-vous au
9.