Nils Jacket Contre l'Agent X, le site officiel des Enquêtes de Nils Jacket

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Dans la salle, on est partagé entre étonnement et scepticisme en entendant ce nom. C'est Anne-Sophie la première à s'exprimer ; elle se met en colère et vous reproche vertement de souiller la mémoire des défunts. Laurent tente de la calmer en vous demandant de vous expliquer.

- Jusqu'à sa mort, Thomas Nache était le suspect n°1 du commissaire Cardoze. Lorsqu'il a été tué, les soupçons à son endroit ont tout de suite été abandonnés. Mais pas les miens. Je me suis dit : et si c'était quand même lui le coupable ? J'ai vu que le mieux placé pour commettre le meurtre de Louis Dattaque, c'était son garde du corps lui-même. Si le PDG n'avait pas eu le temps de crier avant de mourir, c'est qu'il avait été tué par quelqu'un qu'il connaissait et dont il ne s'attendait pas à l'attaque. Nache n'avait qu'à entrer, obliger son patron à ouvrir son coffre, le tuer, s'emparer des plans et maquiller la scène, pour faire croire que le crime était l'œuvre de l'Agent X. Rien de plus simple pour lui : il était le seul témoin. La mise en scène était bien huilée : il avait laissé de fausses traces de grappin sur le rebord du toit. Il a fait croire que la porte du bureau était fermée de l'intérieur : quand ils l'ont défoncée, il lui suffisait de faire semblant d'examiner la serrure, pour mieux y renfiler la clef. Il a caché l'arme du crime dans les WC à cause des détecteurs de métaux à l'entrée. Il était le seul à ne pas avoir besoin de fournir un alibi.

Votre auditoire est captivé par votre exposé. Mais Montanes est déterminé à démontrer que votre théorie c'est du flan :

- Ok, Nache avait l'opportunité de commettre le crime. Mais pour quelle raison l'a-t-il fait ? Il savait qu'il serait le premier suspecté. C'est d'ailleurs lui le premier à avoir été placé en garde à vue par le commissaire.

- Comme l'Agent X allait apparaître ailleurs, il savait qu'il serait relâché et pourrait s'enfuir. Il lui suffisait de jouer un moment le garde du corps de Didier Dattaque pour endormir les soupçons des contrôleurs judiciaires. À votre avis, comment cela se fait-il que vous ayez si facilement appris que X allait transmettre les plans lors du bal de l'ambassade ? C'était pour que vous fussiez persuadé que X avait volé les plans, donc qu'il était l'assassin.

Anne-Sophie intervient, d'une voix presque brisée :

- Ce n'était pas du tout le genre de Thomas de planter des couteaux dans la gorge des cadavres ou de tracer des lettres de sang sur les murs ! Il n'était pas un déséquilibré !

- Il appliquait des consignes.

- Il aurait commis le meurtre et le vol pour de l'argent ? demande le Ministre.

- Selon toute vraisemblance.

- C'est vague, comme mobile ! ironise Montanes. Comment pouvez-vous être si sûr qu'il est dans le coup ? Quelle preuve avez-vous de sa complicité au complot général ?


Votre preuve, c'est :

Si vous vous avez le mot-code TRACAP, un coup de fil que Nache a passé ? (rendez-vous au 890)

La caution que Didier a payée pour le sortir de garde à vue ? (rendez-vous au 725)

Sa mort ? (rendez-vous au 203)

Une autre preuve ? (rendez-vous au 631 pour l'exposer)