Vous n'avez jamais vu cet homme. Il a les traits durs. Son crâne complètement chauve et son nez cassé lui donnent des allures de boxeur, bien qu'il n'en ait pas la carrure. Il porte un costume de prix et on sent à son air déterminé l'homme qui occupe de hautes fonctions. Vous ne cachez pas votre surprise quand il se présente : il s'agit de Robert Bolet, l'ex directeur adjoint de Dattaque Industries.
- Que puis-je pour vous ? vous enquerrez-vous.
- Je vous cherchais. Il faut que je vous parle.
- Comment saviez-vous que vous me trouveriez là ?
- Simple déduction. Je veux vous parler de l'affaire qui nous intéresse vous et moi, le meurtre de Louis. J'ai eu ouï dire que vous étiez quelqu'un d'efficace, Mr Jacket. Et j'ai besoin de quelqu'un d'efficace.
- Où voulez-vous en venir ?
- Je cache beaucoup de choses à tout le monde depuis le début de cette enquête. Je ne puis parler à la police, car il s'agit d'une affaire qui touche à la défense nationale.
- C'est-à-dire ? Soyez plus clair, Mr Bolet.
- Vous n'êtes pas sans savoir que notre entreprise, Dattaque Industries, a l'État pour client principal. Loyson n'a pas manqué d'informer le Ministre de l'Intérieur du caractère criminel du décès de Louis Dattaque. Mais le gouvernement ne sait pas tout. Or, s'il apprenait ce qu'il se passe en réalité, nous serions fichus, virés, éjectés.
- Et que se passe-t-il
en réalité ?
- Un ennemi de notre pays, le plus redoutable ennemi qui soit, fait peser une terrible menace sur notre patrie. Mais je ne peux pas parler ici. Partons et allons chez moi.
-
Partir... là, maintenant ? faites-vous hébété. Mais... mon repas ? Je l'ai payé...
L'homme d'affaires jette un billet de 10 sur la table, et vous fixe intensément.
- Dites-moi juste une chose, demandez-vous. Le nom de ce "redoutable ennemi".
Bolet garde le silence un instant puis, d'une voix basse pleine de gravité, il lâche :
- L'Agent X.
Si vous acceptez de le suivre, rendez-vous au
462.
Si vous refusez, rendez-vous au
645.