Paragraphe 151
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L'adrénaline (ou l'instinct de survie) fait faire des choses incroyables. Vous courez les quelques mètres qui vous séparent de votre voiture en un temps à ridiculiser Usain Bolt. Le tueur qui vous a pris à revers vous aperçoit trop tard ; vous vous êtes déjà jeté à l'intérieur lorsqu'il ouvre le feu. Votre pare-brise s'était déjà mangé une balle perdue ; là, ce sont toutes vos vitres qui se font trouer, ainsi que votre carrosserie. Mais cela n'empêchera pas votre bonne vieille 106 de démarrer, vous le savez. C'est increvable, ces voitures, pas comme celles d'aujourd'hui. Vous défoncez les guimbardes garées devant et derrière pour vous extraire au plus vite de la souricière.
Hélas, les autres tueurs ont vite rappliqué. Le temps que vous vous dégagiez, ils ont tiré dans vos pneus. Vous leur foncez dessus mais perdez vite la maîtrise de votre trajectoire et allez embugner un lampadaire. Les malfrats sont déjà sur vous et vous criblent de balles. Puis ils se dépêchent de vider les lieux, avant que ne débarque la police. Vos assassins ne seront jamais retrouvés.